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La Nouvelle-Orléans ravagée par Katrina et les attentats du 11-Septembre au cœur de la 2e journée L’envers du rêve américain à l’affiche de la 63e Mostra de Venise

L’envers du rêve américain est au cœur de la deuxième journée de la 63e Mostra de Venise, avec le documentaire de Spike Lee sur La Nouvelle-Orléans ravagée par l’ouragan Katrina, et la fiction inspirée à Oliver Stone par les attentats du 11 septembre 2001. Le festival, qui a démarré mercredi soir avec la projection du polar Le Dahlia noir de l’américain Brian de Palma, suivie d’une somptueuse fête au palais du Lido avec des feux d’artifice, se déroule jusqu’au 9 septembre. De nouvelles stars ont foulé hier le tapis rouge du palais, notamment les acteurs Sandra Bullock, Ben Affleck et Adrien Brody. Plusieurs films très attendus étaient à l’affiche de cette seconde journée. L’un d’eux est When the levees broke : A requiem in four acts, (Quand les digues cèdent : un requiem en quatre actes), un documentaire de quatre heures de Spike Lee – qui concourt dans la section « Horizons », réservée aux documentaires et aux films novateurs –, projeté pour la première fois en Europe. Le film, tourné peu après le passage du cyclone Katrina, qui a dévasté la côte sud des États-Unis le 29 août 2005, causant plus de 1 500 morts, est fondé sur les récits de survivants. Certains habitants des zones pauvres inondées y affirment que des digues protégeant La Nouvelle-Orléans ont été dynamitées pour empêcher que des quartiers résidentiels, majoritairement peuplés de blancs, ne soient inondés. Cette thèse a depuis été contredite par des experts. Des victimes interrogées par le cinéaste mettent en cause le président George W. Bush, beaucoup jugeant son action tardive et insuffisante. Projeté en début de soirée et hors compétition, World Trade Center d’Oliver Stone, long-métrage de fiction de 129 minutes, explore une autre des pages les plus sombres de l’histoire récente des États-Unis : les attentats du 11 septembre 2001. Sorti le 9 août aux États-Unis où il a été salué par une bonne partie de la critique, il s’inspire de l’histoire vraie de deux policiers piégés dans les décombres des tours jumelles de New York. La star du film, Nicholas Cage, annoncée à Venise, n’est finalement pas venue. De son côté, The U.S. versus John Lennon, documentaire de David Leaf et John Scheinfeld applaudi par la presse, dresse en 99 minutes un beau portrait du musicien fiévreusement engagé contre la guerre du Vietnam. Enfin, une fiction subtile explore elle aussi les rêves brisés de l’Amérique : Hollywoodland, d’Allen Coulter, revient sur le décès de George Reeves (joué par Ben Affleck), l’acteur qui incarna l’icône Superman, retrouvé mort en 1959 dans des circonstances mystérieuses, que cherche à élucider le détective Louis Simo (Adrien Brody). Allen Coulter, réalisateur de séries télévisées à succès (Les Sopranos, Sex and the City, Millenium), dont c’est le premier film au cinéma, a expliqué lors d’une conférence de presse avoir aimé « raconter la fin d’une époque, car quand la TV a commencé à prendre pied à Hollywood, les studios se sont retrouvés en difficulté ». De son côté Ben Affleck, qui a pris 20 kilos pour incarner George Reeves, a dit s’être « attaché » à ce personnage d’acteur en quête de célébrité à tout prix, bien qu’il soit « très différent de lui ». « Aujourd’hui, notre image d’acteurs est constamment exploitée, tant dans notre vie personnelle que professionnelle », a-t-il dit d’un ton mélancolique, avant de se lever pour donner des dizaines de dédicaces. La compétition officielle de la Mostra comprend 21 longs-métrages de fiction, signés notamment par Stephen Frears, Paul Verhoeven ou Alain Resnais, qui se disputent le prestigieux Lion d’Or, décerné l’an dernier au western gay du Taïwanais Ang Lee, Brokeback mountain. En tout, 63 films de 27 pays seront projetés en dix jours.

L’envers du rêve américain est au cœur de la deuxième journée de la 63e Mostra de Venise, avec le documentaire de Spike Lee sur La Nouvelle-Orléans ravagée par l’ouragan Katrina, et la fiction inspirée à Oliver Stone par les attentats du 11 septembre 2001.

Le festival, qui a démarré mercredi soir avec la projection du polar Le Dahlia noir de l’américain Brian de...