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Les troupes israéliennes se retirent de Choujaiya, laissant derrière elles mort et destructions Il est impossible de régler le conflit israélo-libanais en ignorant Gaza, estime Douste-Blazy

«Il n’est pas possible de régler le conflit israélo-libanais si on ne se rend pas compte de la catastrophe humanitaire, sanitaire et politique qui est en train de se dérouler aujourd’hui à Gaza », a déclaré hier le ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy, lors d’une conférence de presse du gouvernement à Troyes. « Les projecteurs sont allés sur le Liban », a ajouté le chef de la diplomatie. « Pendant ce temps à Gaza, il y a toujours une catastrophe », a-t-il souligné. Mercredi, le président palestinien Mahmoud Abbas avait déjà appelé la communauté internationale à mettre un coup d’arrêt aux « agressions israéliennes », après la mort de neuf Palestiniens tués par l’armée israélienne dans la bande de Gaza. Hier, l’incursion israélienne dans le quartier de Choujaiya à Gaza a pris fin. Les troupes israéliennes parties, ce quartier portait les stigmates de quatre journées de violence : empreintes des chenilles de chars dans les rues jonchées de carcasses de voitures, maisons détruites et murs constellés d’impacts de balles. Rue Mansour, dans un paysage de dévastation, ont été installées une dizaine de tentes de deuil, surmontées des drapeaux de presque tous les groupes armés palestiniens : 20 personnes sont mortes pendant l’incursion. En majorité des civils selon les Palestiniens, des « hommes armés » selon l’armée israélienne. « Que Dieu se venge d’eux, regardez ce que les Israéliens ont fait », lançait une vieille femme, Oum Hossam Abou al-Qounbouz, assise au milieu des gravats de sa maison en partie détruite. Éplorée, elle ajoute en levant les bras au ciel : « J’implore le monde entier d’intervenir pour faire stopper ces attaques. » À terre, des tracts fraîchement largués par un avion israélien préviennent les habitants qu’ils sont utilisés comme des « boucliers humains » par des « éléments terroristes ». Pour les commerçants aussi, l’incursion israélienne est lourde de conséquences. Dans le hangar de Talal Chaabane, 60 ans, le sol est couvert de rouleaux de tissus à peine achetés, salis par la terre, déchirés. Invendables. « J’ai tout perdu, mon entrepôt, ma voiture, ma maison, se plaignait-il, en racontant les humiliations subies. Les soldats nous ont enfermés dans une pièce de notre maison et nous devions demander l’autorisation pour aller aux toilettes. C’est normal ça ? Dans notre propre maison ! » Le chef des Brigades al-Aqsa à Naplouse tué Si un calme précaire est revenu à Choujaiya, ailleurs la violence était toujours de mise. Sept roquettes palestiniennes tirées à partir de la bande de Gaza se sont abattues hier matin dans le sud d’Israël, sans faire de blessés, a indiqué une porte-parole de l’armée israélienne. Et alors que Mahmoud Abbas a lancé, mercredi, un appel à l’arrêt de ces tirs. Le chef du groupe armé palestinien les Brigades des martyrs d’al-Aqsa dans la ville de Naplouse en Cisjordanie, Fadi Qafisheh, 29 ans, a par ailleurs été tué hier par l’armée israélienne, a-t-on appris de sources sécuritaires et médicales. Quatre autres activistes ont été blessés. Peu avant l’accrochage, des activistes palestiniens avaient fait exploser une charge au passage d’une patrouille de l’armée israélienne dans la casbah, ont indiqué des témoins, qui affirment avoir vu des traces de sang par terre. Raëd Mohammad Nahal, 25 ans, un chef des Comités de la résistance populaire, un groupe armé palestinien, a également été abattu à Gaza par des hommes armés hier à l’aube, a-t-on appris de sources médicales.
«Il n’est pas possible de régler le conflit israélo-libanais si on ne se rend pas compte de la catastrophe humanitaire, sanitaire et politique qui est en train de se dérouler aujourd’hui à Gaza », a déclaré hier le ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy, lors d’une conférence de presse du gouvernement à Troyes. « Les projecteurs sont allés sur le...