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Cinéma - Scarlett Johansson en vedette au Lido Le « Dahlia noir » ouvre la 63e Mostra de Venise

Le flamboyant thriller Le Dahlia noir de Brian de Palma, adaptation à gros budget d’un sombre polar à succès de l’écrivain américain James Ellroy, a été projeté hier soir en avant-première à la 63e édition de la Mostra de Venise, où il concourt pour le Lion d’or. Peu avant la projection, le coup d’envoi du festival (30 août-9 septembre) a été donné au palais du cinéma sur le Lido, par la marraine de la cérémonie, la comédienne italienne Isabella Ferrari. La présidente du jury, l’actrice française Catherine Deneuve, a gravi les marches de velours rouge bordées de statues de lions ailés, avec ses six jurés au nombre desquels les cinéastes Bigas Luna, Park Chan-wook et Cameron Crowe. Le Dahlia noir étrenne ainsi une compétition officielle où 21 longs métrages de fiction, signés par Stephen Frears, Paul Verhoeven, Alain Resnais (...), vont se disputer le prestigieux Lion d’or, décerné l’an dernier au western gay du Taïwanais Ang Lee, Brokeback Mountain. Accueilli sans chaleur par la presse qui l’a vu le matin, Le Dahlia noir, thriller de deux heures pour lequel le Los Angeles des années 40 a été recréé en Bulgarie, pâtit d’une intrigue très touffue et peine à restituer le regard acéré d’Ellroy sur une société corrompue et trouble. Fondé sur le meurtre non élucidé de la jeune Betty Short, dont le cadavre a été découvert atrocement mutilé dans un terrain vague à L.A. début 1947, il raconte l’enquête-descente aux enfers de deux inspecteurs férus de boxe. Sa distribution regorge de stars montantes d’Hollywood, en particulier Scarlett Johansson – prix d’interprétation à Venise pour Lost in Translation de Sofia Coppola –, Hilary Swank (absente à Venise), qui a déjà reçu deux Oscars, l’un pour Boys Don’t Cry de Kimberly Peirce, l’autre pour Million Dollar Baby de Clint Eastwood, Aaron Eckhart et Josh Hartnett. À Venise, où sa prestation de femme fatale aux lèvres rouges sang a suscité de l’intérêt, la juvénile Scarlett, toute en blondeur lumineuse, a aimanté les flashes des photographes. Enthousiasmé par l’adaptation de De Palma, James Ellroy – dont un autre roman, L.A. Confidential, avait été porté à l’écran en 1997 par Curtis Hanson –, a chaudement défendu le film au cours d’une conférence de presse. « M. De Palma a brillamment restitué l’univers de corruption systémique du monde sur lequel j’écris », a affirmé M. Ellroy en chemisette rose, saluant le « piège visuel » du film, dont la photographie est signée par Vilmos Zsigmond. Le romancier, dont la mère a elle-même été retrouvée violée et assassinée alors qu’il n’avait qu’une dizaine d’années, a avoué avoir été « obsédé » par le destin tragique de Betty Short, apprentie starlette à Hollywood, incarné dans le Dahlia par Mia Kirshner. Aujourd’hui seront projetés le film de l’Américain Spike Lee, When the Leeves Broke (en compétition dans la section « Horizons », réservée aux films novateurs), documentaire sur La Nouvelle-Orléans ravagée par l’ouragan Katrina il y a un an et hors compétition, World Trade Center d’Oliver Stone, inspiré des attentats du 11 septembre 2001. En dix jours, 63 films de 27 pays dont des œuvres de Chypre, d’Indonésie et du Tchad, représentés pour la première fois, seront montrées à Venise. Parallèlement, la polémique entourant la première édition du Festival du cinéma de Rome, du 13 au 21 octobre, qui selon la presse italienne pourrait faire de la concurrence à la vénérable Venise, doyenne des festivals mondiaux, semblait s’estomper hier.

Le flamboyant thriller Le Dahlia noir de Brian de Palma, adaptation à gros budget d’un sombre polar à succès de l’écrivain américain James Ellroy, a été projeté hier soir en avant-première à la 63e édition de la Mostra de Venise, où il concourt pour le Lion d’or.
Peu avant la projection, le coup d’envoi du festival (30 août-9 septembre) a été donné au palais du cinéma...