Diplomatie - Crise des missiles nord-coréens Kim Jong-il serait en déplacement à Pékin

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-il pourrait se trouver en Chine, répondant ainsi à une invitation de Pékin destinée à dénouer la crise provoquée par des tirs de missiles par Pyongyang début juillet, ont indiqué hier des médias sud-coréens. Le quotidien Dong-A et la chaîne de télévision YTN citent des responsables du gouvernement sud-coréen non identifiés qui évoquent le franchissement de la frontière entre la Corée du Nord et la Chine par un train qui pourrait être celui de l’homme fort de Pyongyang. Ce dernier craint l’avion et préfère emprunter le chemin de fer. « Nous avons reçu des informations des services de renseignements qu’un train spécial se dirigeait mardi vers la Chine... Nous n’avons cependant pas de confirmation du gouvernement chinois sur une visite de Kim Jong-il en Chine », a déclaré au Dong-A un responsable sud-coréen. Un porte-parole du ministère sud-coréen de l’Unification a simplement indiqué que le gouvernement vérifiait ces informations. « Nous n’avons pas d’informations. Nous vérifions les informations », a déclaré le porte-parole. Les Affaires étrangères et les services de renseignements ont refusé tout commentaire. Les déplacements de Kim Jong-il sont toujours marqués du plus grand secret et ne sont admis, aussi bien par Pékin que par Pyongyang, que lors du retour du dirigeant. La Chine a récemment invité le numéro un nord-coréen à se rendre « le plus tôt possible » à Pékin afin de dénouer la crise suscitée par le tir de missiles nord-coréens le 5 juillet, avait indiqué la semaine dernière un « observateur de la Corée du Nord » en Chine à l’agence sud-coréenne Yonhap. Ces informations surviennent au moment où les efforts diplomatiques s’intensifient une nouvelle fois afin de tenter de ramener la Corée du Nord à la table des négociations multipartites qui tentent depuis trois ans de lui faire renoncer au nucléaire. Les informations de la presse sud-coréenne interviennent en pleine spéculation sur un test nucléaire que le Nord pourrait s’apprêter à effectuer, selon des informations récentes de la chaîne américaine ABC. Le directeur des services de renseignements sud-coréens, Kim Seung-kyu, a averti lundi que « les infrastructures pour un essai nucléaire sont prêtes et l’éventualité d’un essai est toujours possible si Kim Jong-il en prend la décision ».