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NUCLÉAIRE - Paris prêt au « dialogue » avec Téhéran à deux jours d’un ultimatum de l’ONU Ahmadinejad juge les sanctions « peu probables » et propose un débat à Bush

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a jugé hier « peu probable » que le Conseil de sécurité adopte des sanctions à l’expiration du délai qu’il a donné à l’Iran pour suspendre l’enrichissement de l’uranium et a proposé à son homologue américain George W. Bush un débat télévisé. Par ailleurs, la France a dit être prête à renouer le dialogue avec l’Iran pour sortir de la crise du nucléaire, à deux jours d’un ultimatum du Conseil de sécurité de l’ONU. «Je pense que le moment d’utiliser l’instrument du Conseil de sécurité est passé, et je pense peu probable que (les grandes puissances) veuillent l’utiliser », a dit M. Ahmadinejad dans sa quatrième conférence de presse depuis son élection à l’été 2005. Le Conseil a donné à Téhéran jusqu’au 31 août pour suspendre notamment son enrichissement d’uranium, faute de quoi il envisagera des sanctions pour l’y contraindre. Mais la direction iranienne juge qu’il est trop tard pour la forcer à abandonner une technologie qu’elle affirme maîtriser. Le président iranien n’a montré aucun signe que son pays soit prêt à changer de position sur ce point, même sous la menace de sanctions. « La nation iranienne ne se soumettra pas à la menace et l’intimidation », a-t-il dit, avertissant que l’Iran « prendra les décisions nécessaires, en proportion avec les mesures » que prendront les grandes puissances au Conseil de sécurité des Nations unies. Il a par ailleurs estimé implicitement que la Chine et la Russie pourraient en tant que membres permanents du Conseil, avec droit de veto, ne pas y soutenir l’adoption de sanctions. M. Ahmadinejad a aussi indiqué que la République islamique avait « tout dit dans sa réponse » mardi dernier à une offre des grandes puissances visant à ce qu’elle suspende son enrichissement d’uranium. Il a ainsi miné la possibilité de discussions sur le sujet, alors que le diplomate en chef de l’UE Javier Solana tente d’organiser une nouvelle rencontre avec le principal négociateur iranien sur le nucléaire, Ali Larijani, avant l’échéance du 31 août. Le président iranien a marqué sa prestation en suggérant « que nous parlions avec M. Bush, le président des États-Unis, dans un débat télévisé en direct, des questions du monde et des moyens de sortir de ces tensions ». Il a posé comme condition que ce débat « ne soit pas censuré, surtout pour le public américain ». La Maison-Blanche a rejeté comme une « tentative de diversion » l’offre du président iranien. Cette offre « n’est qu’une tentative de diversion des inquiétudes légitimes qu’ont non seulement les États-Unis, mais aussi la communauté internationale, devant le comportement de l’Iran, du soutien au terrorisme à la volonté de posséder la capacité de produire des armes nucléaires », a déclaré à l’AFP un haut responsable de l’Administration. Enfin M. Ahmadinejad a lancé une nouvelle charge contre l’État d’Israël en affirmant : « Notre position sur le Proche-Orient est claire, nous voulons que la racine de la tension soit extirpée. Durant ces soixante années, quelle a été la racine des massacres, crimes et conflits ? » a dit le président, en référence à la création de l’État d’Israël en 1948. Parallèlement, le chef de la diplomatie française Philippe Douste-Blazy a relevé hier que « les autorités iraniennes se disent ouvertes au dialogue et prêtes à reprendre les discussions ». « Sans renoncer à l’exigence de la suspension des activités sensibles, la France est également disposée à renouer le dialogue », a ajouté M. Douste-Blazy dans un discours devant les ambassadeurs français réunis à Paris. Enfin, l’ambassadeur britannique aux Nations unies Emyr Jones Parry a indiqué hier que le Conseil de sécurité de l’Onu devrait examiner à la mi-septembre le refus de l’Iran de suspendre ses activités d’enrichissement nucléaire après l’ultimatum de la communauté internationale fixé au 31 août.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a jugé hier « peu probable » que le Conseil de sécurité adopte des sanctions à l’expiration du délai qu’il a donné à l’Iran pour suspendre l’enrichissement de l’uranium et a proposé à son homologue américain George W. Bush un débat télévisé. Par ailleurs, la France a dit être prête à renouer le dialogue avec...