Chirac annonce l’envoi de deux bataillons supplémentaires dans le cadre de la force internationale Finul : Le « oui » français dope la contribution européenne

Washington somme Damas de respecter l’embargo de l’ONU sur le trafic d’armes Seule l’armée sera déployée aux frontières avec la Syrie, décide le gouvernement Paris a réaffirmé hier son engagement en faveur du Liban en présentant une contribution soutenue à la « Finul Plus ». Deux bataillons viendront étendre le dispositif français au sein de la force internationale, a annoncé le président français, Jacques Chirac, dans un message à la nation, en précisant que la France est « prête, si l’ONU le souhaite, à continuer à assumer le commandement de la force ». En ce faisant, le président français donne surtout toutes les chances de succès à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE, qui doivent décider aujourd’hui à Bruxelles, de la contribution européenne à la Finul élargie. La présidence de l’UE souhaite l’envoi des premiers renforts militaires dans un délai d’une semaine. La décision de M. Chirac a été saluée par de nombreuses capitales et notamment par le Liban, où le Premier ministre, Fouad Siniora, y a vu une preuve supplémentaire de l’attachement français à la cause libanaise. M. Siniora a, en outre, pris contact avec le secrétaire général de l’ONU, la chancelière allemande et la secrétaire d’État US, auprès de qui il a insisté sur la levée du blocus israélien. Entre-temps, Washington a réagi aux menaces et aux mesures d’intimidation de la Syrie contre le Liban, visant à décourager un déploiement de la Finul à sa frontière, en enjoignant à Damas de respecter l’embargo sur le trafic d’armes tel qu’il est défini dans la 1701. Mais pour Beyrouth, le déploiement d’une force internationale à la frontière avec la Syrie n’est pas envisagé. Le Conseil des ministres a en effet annoncé qu’il appartient à l’armée seule de contrôler tout ce secteur, en se réservant toutefois le droit de solliciter une aide technique allemande. Nos informations et la correspondance d’Élie Masboungi