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Nucléaire - Téhéran n’évoque pas une suspension de l’enrichissement L’Iran propose des « négociations sérieuses », en guise de réponse aux grandes puissances

L’Iran a proposé hier des « négociations sérieuses » aux grandes puissances, en guise de réponse à leur offre visant à ce qu’il suspende son enrichissement d’uranium, alors que Téhéran risque des sanctions de l’ONU s’il s’y refuse. « Nous sommes prêts à commencer des négociations sérieuses avec le groupe 5+1 (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et l’Allemagne, ndlr) dès demain », a dit le négociateur en chef du nucléaire iranien Ali Larijani aux représentants diplomatiques des grandes puissances, en leur remettant la réponse de Téhéran. Les propos de M. Larijani, cités par l’agence ISNA, ne précisent pas si l’Iran a accepté la condition préalable à l’offre, qui est de suspendre l’enrichissement d’uranium. Une omission qui laisse penser que la République islamique n’a pas bougé de sa « ligne rouge », qui est de considérer l’enrichissement d’uranium comme étant de son plein droit. Le vice-président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Mohammad Saïdi, avait annoncé dès lundi que « la suspension est désormais impossible ». Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, avait été tout aussi inflexible en annonçant que son pays poursuivrait son programme nucléaire « avec force ». L’offre des cinq membres permanents du Conseil de sécurité et de l’Allemagne, qui ne comporte pas de menace de sanctions, vise à convaincre les Iraniens des bénéfices d’une suspension, en échange de mesures de coopération économique et nucléaire. Mais, en juillet, estimant que les Iraniens n’avaient « donné absolument aucune indication sur leurs dispositions à discuter sérieusement sur la substance » de l’offre, le Conseil de sécurité des Nations unies avait adopté une résolution intimant à Téhéran de suspendre l’enrichissement d’uranium d’ici au 31 août, faute de quoi il envisagera l’adoption de sanctions pour l’y contraindre. Washington brandit de nouveau la menace de sanctions À New York, l’ambassadeur américain à l’ONU, John Bolton, a averti hier que les États-Unis présenteront rapidement au Conseil de sécurité un projet de résolution prévoyant des sanctions économiques contre l’Iran si sa réponse à l’offre des grandes puissances « ne satisfait pas aux termes définis ». Javier Solana, haut représentant de l’Union européenne pour la politique extérieure, a, pour sa part, estimé que la réponse iranienne démandait une « analyse détaillée et prudente ». L’Iran considère que la suspension de l’enrichissement d’uranium devrait être un sujet de négociation, alors que les États-Unis l’excluent formellement, et que les grandes puissances en ont fait une condition préalable à toute négociation sur le programme nucléaire iranien. Le procédé d’enrichissement permet d’obtenir le combustible d’uranium faiblement enrichi pour une centrale nucléaire civile. Mais il suffit de le poursuivre à un taux plus élevé pour obtenir la matière première d’une bombe atomique. Pendant ce temps à Vienne, des sources diplomatiques ont affirmé que des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique avaient été empêchés d’accéder ce week-end à une installation souterraine de l’usine d’enrichissement de Natanz (centre). Mohammad Saïdi a démenti cette information mardi soir, en la qualifiant d’« inexacte », et assurant que les inspecteurs avaient eu accès à l’usine, mais sans préciser si les inspecteurs avaient pu également se rendre dans la section souterraine du site. Il a également souligné que l’Iran mène des recherches sur des centrifugeuses d’enrichissement d’uranium encore plus modernes que celles déjà en fonction.
L’Iran a proposé hier des « négociations sérieuses » aux grandes puissances, en guise de réponse à leur offre visant à ce qu’il suspende son enrichissement d’uranium, alors que Téhéran risque des sanctions de l’ONU s’il s’y refuse. « Nous sommes prêts à commencer des négociations sérieuses avec le groupe 5+1 (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne,...