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Le Premier ministre exige la libération de tous les ministres et députés, et la levée du siège israélien Haniyeh pose des conditions compromettant un gouvernement d’union nationale

Le Premier ministre palestinien issu du Hamas Ismaïl Haniyeh a posé hier des conditions qui compromettent la formation d’un gouvernement d’union nationale regroupant le Hamas et le Fateh. Une option qui devait permettre une issue à la crise politique et sécuritaire que traverse l’Autorité palestinienne. M. Haniyeh a insisté sur la présence d’un représentant de son parti à la tête de ce gouvernement, ainsi que sur la libération préalable de « tous les ministres et députés » du parti islamiste, arrêtés par l’armée israélienne le 29 juin. Lors d’une rafle sans précédent, l’armée israélienne avait arrêté une soixantaine de responsables du Hamas, dont plusieurs ministres et des dizaines de députés, dans le cadre de sa campagne contre le mouvement islamiste. « Il n’y aura pas de gouvernement d’union nationale tant que les ministres et responsables élus se trouveront dans les prisons israéliennes », a déclaré M. Haniyeh. « Ils doivent tous être libérés, en particulier Aziz Doweik », le président du Parlement palestinien, a-t-il insisté. M. Doweik a été arrêté le 5 juillet par l’armée israélienne. Dans une allocution devant des fidèles dans la mosquée al-Kenz de Gaza, il a également affirmé qu’un tel gouvernement ne pourrait voir le jour avant la levée du « siège » imposé par l’armée israélienne à la bande de Gaza, où elle poursuit des opérations militaires depuis le 28 juin. Le territoire palestinien est la cible d’une offensive de l’armée israélienne depuis la capture d’un soldat israélien par des groupes armés palestiniens, dont la branche armée du Hamas. Cette offensive a fait au moins 179 morts, côté palestinien et un, côté israélien. « Tout gouvernement doit insister sur la fin du siège (de la bande de Gaza) car la raison de ce siège est que le gouvernement est dirigé par le Hamas », a insisté M. Haniyeh. Ces conditions risquent d’éloigner la perspective de la formation d’un gouvernement d’union nationale, que le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas appelle de ses vœux. Les deux hommes avaient fait état mercredi de progrès sur ce dossier, dont l’objectif est de mettre un terme à la crise politique et économique que traverse l’Autorité palestinienne depuis plusieurs mois. Il s’agit en particulier d’obtenir la reprise des aides financières occidentales à l’Autorité palestinienne, suspendues après l’arrivée au pouvoir en mars du Hamas. Les États-Unis et l’Union européenne ont gelé une grande partie de leur aide aux Palestiniens, considérant le Hamas comme une organisation terroriste. Les deux hommes avaient expliqué mercredi que la formation de ce gouvernement devait se faire sur la base du « document des prisonniers », élaboré par des cadres de mouvements palestiniens détenus en Israël. Incluant une reconnaissance implicite de l’État hébreu, ce document a été signé par l’ensemble des mouvements palestiniens, dont le Hamas, le 27 juin dernier. Seul le Jihad islamique, un groupe radical, l’a rejeté. Il appelle notamment à la fin des attaques en Israël et à la création d’un État palestinien dans les territoires occupés par Israël en juin 1967, ainsi qu’à la formation d’un mouvement d’union nationale.
Le Premier ministre palestinien issu du Hamas Ismaïl Haniyeh a posé hier des conditions qui compromettent la formation d’un gouvernement d’union nationale regroupant le Hamas et le Fateh. Une option qui devait permettre une issue à la crise politique et sécuritaire que traverse l’Autorité palestinienne.

M. Haniyeh a insisté sur la présence d’un représentant de son parti à la...