Football - Le héros du mauvais feuilleton de l’été est réapparu face à Rennes en Ligue 1 Ribéry en jambes pour son retour au Vélodrome de Marseille

«Je pars, je reste, je pars et puis je reste... » Franck Ribéry, héros du mauvais feuilleton de l’été marseillais, est réapparu au Vélodrome dimanche face à Rennes (2-0) lors de la 2e journée de L1 de football, prouvant qu’il n’avait rien perdu de ses capacités d’accélération. L’accueil du Vélodrome, échaudé par les déclarations contradictoires de son chouchou de la saison passée, avait valeur de premier test pour l’international. Il fut d’abord mitigé, une partie des virages le sifflant copieusement, l’autre l’applaudissant poliment lors de la présentation des joueurs. Le stade retrouvait cependant ses réflexes d’admiration et d’encouragement aux premiers déboulés et dribbles de Ribéry, majoritairement cantonné couloir gauche. « C’est très important surtout que ça se soit bien passé avec les supporteurs, s’est réjoui l’électron libre à l’issue de la rencontre. Rien n’a changé, ils m’ont aimé comme si rien ne s’était passé. Je me suis battu comme j’ai l’habitude de le faire. Je suis très content, je me régale ici, j’ai la pêche, le sourire. Personne n’a changé avec moi et je n’ai changé avec personne. » Après une première mi-temps plutôt discrète, en tout cas sans trop peser sur les débats, l’international français monta le volume après la pause. Pas de doute : il n’avait pas laissé de plumes dans son intersaison « mondialiste ». Percutant balle au pied, s’infiltrant entre deux défenseurs, et passeur finaud, il trouva la consécration sur le but de Maoulida, qu’il servit dans un trou de souris à la 85e minute pour le 2e but. Ses coéquipiers fondirent sur lui, dans une belle image de réconciliation, pendant que le public scandait son nom, sans trop insister cependant. La première partie était gagnée, au grand soulagement du coach marseillais Albert Emon, qui avait déploré le manque de percussion de ses troupes lors du 1er match à Sedan: « Ce qu’il a fait ce soir ne nous étonne pas, on sait ce qu’il peut apporter. Il est généreux, il aime ce club, il a tout donné. » Comme un hommage à un messie...