Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINIONS

L’agression israélienne et ses retombées

Les Américains, toujours les Américains Après ce qui s’est passé jusqu’à maintenant, nous, simples citoyens, ne comprenons pas la raison pour laquelle il faut que les Américains, qui sèment le chaos partout où ils passent, participent à toutes les propositions qui nous concernent. Les résolutions 1559 et suivantes jusqu’à la 1680 ont toutes été proposées par la France, en collaboration avec les États-Unis. Pourquoi ? M. Chirac lui-même s’en est plaint en menaçant de faire cavalier seul en cas de retard dans la prise de décision. Nous savons tous qu’Israël veut en finir avec le Hezbollah et détruire par la même occasion l’économie du Liban, son concurrent. Mais nous ne comprenons pas encore en quoi consiste le nouveau Moyen-Orient de Condoleezza Rice. Serait-ce un Moyen-Orient avec régimes démocratiques ? Ou bien un Moyen-Orient composé de petits États confessionnels, racistes copiés sur le modèle sioniste ? Quelle que soit la formule envisagée par les Américains, le modèle libanais résistera à jamais, comme par le passé, et demeurera l’exemple de coexistence pacifique de plusieurs communautés, creuset de plusieurs cultures, indépendant, libre et souverain. Michel BARDAWIL Une nation, un État, un avenir Une nation, un passé commun : phénicien, arabe et Occident. Un territoire bien défini : celui des Phéniciens, du mandat français et de nos enfants. Une volonté de vivre ensemble : un drapeau (le rouge pour le sang versé, le blanc de la réconciliation et le cèdre pour l’unicité). Un hymne et deux langues : l’arabe et le français (langue de notre diaspora, langue de notre mère patrie, langue commune des Arabes et des Occidentaux). Un État avec la priorité donnée aux fonctions régaliennes : armée, police, justice. Des devoirs : conscription, fiscalité et civisme. Des droits : éducation, santé et suffrage universel direct. Un avenir : entre l’Orient et l’Occident, dans l’islam et la chrétienté, mais un avenir laïc sans communautarisme Nicolas ZAHAR L’espoir aux ailes coupées Ça y est, il est minuit en ce 31 décembre. La même idée effleure tous les esprits : enfin, cette année 2005 nous quitte avec son lot de tristesse, de sang, de larmes. La voix du dernier de nos martyrs résonne encore dans nos oreilles avides de paroles encourageantes, Gebran nous a quittés. 2006 nous promettait un été radieux, chaque maison regorgeait de projets. Mais voilà, emportés par notre espoir et notre joie de vivre (que certains appellent inconscience), nous en oubliions la mauvaise foi qui nous entoure. Cette région, qui a pourtant donné naissance à trois religions, est le berceau de la haine et de l’intolérance. Nous croyions avoir tout vu durant nos épreuves. Le sort nous en réservait de plus cruelles. Les ponts, les immeubles, les usines, les routes démolis, en ruine. Tout peut se reconstruire et se rebâtira, mais peut-on recoller les morceaux de cœurs brisés ? La peur a élu domicile dans les yeux des enfants, leurs mères leur donnent de la force. Mais peuvent-elles leur passer ce qu’elles ne possèdent plus ? Peuvent-elles leur fredonner des chansons douces alors qu’autour d’eux la vie n’est plus que désespoir ? Je pense à vous, familles déplacées, familles éplorées, familles délaissées. La nature autour de moi est plus belle que jamais, et pourtant, sous ce même ciel bleu, des yeux implorent pitié, des mains demandent de l’aide, des ventres crient famine, des blessures ont besoin de soins. La vie des Libanais devient un film tragique une nouvelle fois. Nous sommes de nouveau la proie de metteurs en scène sadiques qui remettent au gré de leurs intérêts leurs scénarios à jour. Je prie pour que la justice écrive le mot fin au bas de cette histoire morbide et nous délivre enfin de ces vautours. Notre sang a trop coulé, nos larmes sont taries, il ne nous reste que la foi en des jours meilleurs. Léna NJEIM Souvenirs du « Gaulois » J’habite en France,un petit village à une cinquantaine de kilomètres de Bordeaux, et, comme beaucoup d’autres, suis bouleversée par ce que subit actuellement et depuis trop longtemps le peuple libanais. J’aurais presque honte d’appartenir à l’espèce humaine, capable, au XXIe siècle, de générer tant de destruction et tant de souffrances. Bouleversée,oui,d’autant que je me souviens, à cette heure, de mes copains de la fac de médecine de Bordeaux, libanais,que je rejoignais au « Gaulois ». C’était essentiellement dans les années 69-70. Je me souviens tout spécialement de Kasem (Kasem el-Husseni...Peut-être faut-il un « i » après le « e » de Husseni...).Après Bordeaux, il est allé en Italie d’où il m’a écrit, et puis la vie a fait le reste... Si quelqu’un le connaît ou si lui-même lit ces lignes,qu’il me fasse signe, soit par mail, à : martinealbuet@hotmail.fr ou au 06-63 39 70 56. Je veux garder espoir pour le peuple libanais tout entier à qui j’adresse toute ma tendresse, et pour Kasem en particulier. Merci à L’Orient-Le Jour de me permettre de m’exprimer. Martine ALBUET France « Les histoires de nos parents » Dans le courrier portant ce titre et paru en date du 9 août, nous faisons dire à l’auteur que « la paix n’a jamais rien réglé ». Il fallait lire, bien évidemment, que c’est « la guerre » qui n’a jamais rien réglé.
Les Américains, toujours les Américains

Après ce qui s’est passé jusqu’à maintenant, nous, simples citoyens, ne comprenons pas la raison pour laquelle il faut que les Américains, qui sèment le chaos partout où ils passent, participent à toutes les propositions qui nous concernent. Les résolutions 1559 et suivantes jusqu’à la 1680 ont toutes été proposées par la France, en...