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Sri Lanka - L’explosion d’une voiture piégée fait trois morts Attentat à Colombo, les corps des employés de ACF autopsiés

Un attentat à la voiture piégée a fait trois morts à Colombo hier alors que, dans le nord-est du Sri Lanka, les autorités procédaient à l’autopsie des corps de 17 employés locaux de Action contre la faim (ACF) abattus « par balles » dans la zone des combats, selon l’ONG française. La voiture piégée a explosé dans un quartier résidentiel de la capitale sri lankaise. La bombe était apparemment accrochée au fourgon d’un homme politique tamoul, important membre d’un parti opposé à la rébellion tamoule. Trois personnes sont mortes, dont un enfant, et sept personnes ont été blessées. L’homme politique qui a été blessé, M. Sivadasan, est un ex-député du Parti démocratique du peuple Eelam (EPDP) opposé aux Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE) qui réclament une large autonomie du nord-est du Sri Lanka peuplé en majorité de Tamouls. Les autorités ont dans le passé accusé les LTTE d’être à l’origine d’attentats contre des hommes politiques et responsables militaires. Cette attaque survient alors que le Nord-Est est en proie, depuis 14 jours, à de sanglants combats entre les rebelles et l’armée qui ont fait plus de 440 morts, en dépit de la trêve de 2002 toujours officiellement en vigueur. Les deux parties s’affrontent pour le contrôle du canal d’irrigation de Maavilaru dans la région de Trincomalee. Hier, les rebelles tamouls ont annoncé avoir mis fin au blocus qu’ils imposaient sur ce canal. Les Tigres de libération de l’Eelam tamoul ont rouvert l’écluse de Maavilaru, permettant de reprendre l’approvisionnement en eau de quelque 15 000 familles après une requête de la Norvège, pays médiateur de paix dans le conflit au Sri Lanka, a indiqué un porte-parole du groupe, Velayadun Dayanidi. L’armée avait accusé les LTTE d’avoir bloqué le canal d’irrigation. Par ailleurs, la police a indiqué avoir récupéré hier 17 corps d’employés de Action contre la faim. Ils ont été retrouvés morts, face contre terre, dans leur bureau de Muttur. « Les corps ont été amenés dans trois véhicules tôt ce matin et les autopsies sont en cours », a déclaré un responsable du principal hôpital du port de Trincomalee. À Paris, l’ONG a affirmé que ses employés, 13 hommes et 4 femmes âgés de 23 à 54 ans, identifiables par leurs tee-shirts siglés ACF, avaient tous été tués « par balles » comme l’avaient indiqué auparavant des témoins ayant vu les cadavres. Le gouvernement a promis d’enquêter sur les allégations selon lesquelles les employés de ACF ont été exécutés. Les LTTE ont accusé les militaires d’être responsables de ces morts. L’armée, qui a par ailleurs accusé les Tigres d’avoir tué plus de 100 civils, a réfuté ces accusations. Le directeur général de ACF, Benoît Miribel, qui doit se rendre aujourd’hui au Sri Lanka pour participer aux funérailles, entend « veiller au lancement d’une enquête indépendante qui déterminera les circonstances exactes de ce drame », a indiqué l’ONG. Une autre ONG française, Architectes de l’urgence, a annoncé lundi soir que trois ouvriers sri lankais travaillant pour elle avaient été tués la semaine dernière lors de combats dans la même zone.

Un attentat à la voiture piégée a fait trois morts à Colombo hier alors que, dans le nord-est du Sri Lanka, les autorités procédaient à l’autopsie des corps de 17 employés locaux de Action contre la faim (ACF) abattus « par balles » dans la zone des combats, selon l’ONG française.

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