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Athlétisme Gevaert, l’autre Kim au royaume de Belgique

Au royaume de Belgique, où le culte des princesses est fort, Kim Gevaert, en lice pour deux médailles (100/200 m) aux championnats d’Europe d’athlétisme de Göteborg, a pris rang aux côtés d’une autre Kim, Clijsters, et de Justine Hénin, les héroïnes tennis. Et si la «gazelle de Kampoust», 28 ans, devait réaliser un doublé en or – après celui en argent lors de l’édition 2002 à Munich –, la fièvre monterait de quelques degrés. Car la belle au charme énigmatique a su rassembler néerlandophones et francophones qui, pour l’occasion, savent se retrouver autour d’un champion. Atypique dans un pays réputé autrefois pour ses stars du fond (Gaston Roelants, Emil Puttemans) et du demi-fond (Roger Moens, le regretté Ivo Van Damme), Gevaert s’apprête à recueillir les fruits de sa persévérance. «C’est une étrange année pour le sprint européen. Il y a beaucoup d’athlètes blessées, notamment Christine Arron, et cela est devenu plus ouvert», souligne la Belge. «C’est peut-être l’année ou jamais pour la médaille d’or. Les championnats, c’est tous les 4 ans et je n’aurai probablement pas une autre chance», concède-t-elle. En tête des bilans continentaux sur 100 m (11’04) et 200 m (22’20), soit autant de records nationaux signés avec un vent limite de 2 m/s, Gevaert craint néanmoins la Russe Yuliya Guschina, notamment sur le demi-tour de piste. Elle s’interroge aussi, comme tous les observateurs, sur l’état de forme de la championne olympique du 100 m, Yulia Nesterenko (Belarus), absente des pistes ces derniers mois. «Ce matin (dimanche), on est allé au stade. Je me sentais un peu nerveuse, même si cela fait plusieurs années que j’ai beaucoup de pression», avoue la jeune femme. Cela fait aussi 35 ans, depuis la médaille d’or du marathonien Karel Lismont, que le Plat Pays n’a pas remporté d’or. Et cette fois, au sein d’une délégation forte de 35 athlètes, l’obligation de médailles ne reposera pas seulement sur la sprinteuse. L’Anversoise Tia Hellebaut, capable de franchir 2,00 m cette saison au saut en hauteur, postule également à un podium. Sans compter Cedric van Brateghem, valeur sûre du 400 m, du moins au niveau continental. «Ce qui a fait avancer les choses, c’est que le ministère a commencé à soutenir les athlètes qui sont désormais sous contrats. Ça commence à porter ses fruits», remarque Wilfried Meert, directeur du meeting de Golden League de Bruxelles. «Sans cela, j’aurais dû travailler à mi-temps comme audiologue», précise Gevaert. «On détache aussi des professeurs d’éducation physique », remarque M. Meert, qui met également en exergue « la prudence» dont a su faire preuve son entraîneur Rudy Diels dans la gestion de la carrière de Kim Gevaert.
Au royaume de Belgique, où le culte des princesses est fort, Kim Gevaert, en lice pour deux médailles (100/200 m) aux championnats d’Europe d’athlétisme de Göteborg, a pris rang aux côtés d’une autre Kim, Clijsters, et de Justine Hénin, les héroïnes tennis.
Et si la «gazelle de Kampoust», 28 ans, devait réaliser un doublé en or – après celui en argent lors de l’édition...