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Actualités - CHRONOLOGIE

CRISE - Les hôpitaux tirent la sonnette d’alarme Siniora : Le Liban risque la pénurie de carburant dans une semaine

Depuis quelques jours, les informations se contredisent sur l’imminence d’une pénurie de carburant. L’ONU affirme qu’elle risque d’intervenir dans quelques jours seulement, et les propriétaires de stations-service parlent de cinq à six jours. Les importateurs, eux, évoquent des réserves pour deux semaines, et le ministère de l’Énergie estime carrément qu’il n’y a pas lieu de paniquer. Le Premier ministre Fouad Siniora souligne de son côté, dans un entretien à la BBC, que le Liban sera à court de carburant dans « près d’une semaine ». Il a cependant ajouté avoir bon espoir dans un approvisionnement rapide. En attendant, les deux navires transportant du fuel et du mazout n’ont toujours pas accosté, fautes de garanties suffisantes pour leur sécurité, alors que des agences des Nations unies rapportent que les centres de pompage d’eau et les centrales ou installations fournissant de l’électricité allaient bientôt être à court de carburant. Elles ont prévenu que des coupures totales de courant risquaient de survenir dans quelques jours. Les plus inquiets concernant une éventuelle pénurie sont évidemment les hôpitaux. Étant donné le rationnement sévère de l’électricité, la majorité des hôpitaux misent actuellement sur les générateurs électriques fonctionnant au mazout. Hier, le syndicat des hôpitaux a lancé un appel aux organisations internationales, mettant en garde contre « une catastrophe qui serait impossible à gérer ». Selon le communiqué, de nombreux hôpitaux n’ont plus de stocks de mazout et risquent d’être privés d’électricité dans les jours à venir. Or, « vu les circonstance actuelles et la coupure des routes, il est absolument nécessaire que les hôpitaux puissent poursuivre leur activités dans toutes les régions », souligne le texte. L’un des plus grands hôpitaux du Liban, l’Hôpital américain de Beyrouth (AUH), par exemple, affirme avoir un stock suffisant pour vingt jours à l’heure actuelle, mais il pourrait ne suffire que pour une semaine si le rationnement de l’électricité se durcit. Fneich se charge des livraisons syriennes Au niveau de l’essence, rien de nouveau non plus. Hier, de très rares stations d’essence ont ouvert leurs portes. « Non pas en raison d’une pénurie, mais simplement pour des raisons de sécurité, très peu de camions ayant accepté d’effectuer la distribution », a expliqué à L’Orient-Le Jour le président du syndicat des importateurs de pétrole, Bahige Abou Hamzé. Il a réaffirmé que les importateurs avaient un stock d’environ 15 millions de litres d’essence, de quoi tenir encore une quinzaine de jours. Il a également admis que certaines compagnies avaient du mal à avoir accès à leurs réservoirs et que la logistique était vraiment difficile. Mais contrairement à certaines informations de presse selon lesquelles les importateurs hésitent à distribuer leur stock en attendant que l’État répercute la hausse mondiale du prix du brut sur le prix officiel, M. Abou Hamzé a affirmé que les compagnies pétrolières étaient actuellement dans une logique de crise et non commerciale. « Vu les risques que nous prenons en gardant l’essence dans les réservoirs, sans parler du coût, cela nous arrangerait de vider nos réserves. Mais si nous distribuons tout le stock, dans trois jours, il n’y aura plus d’essence, ou alors à des prix prohibitifs. Nous avons justement opté pour un programme de rationnement pour éviter cette situation. » Concernant la livraison de 5 millions de litres d’essence 90 octanes promis par la Syrie, l’agence al-Markaziya affirme qu’une compagnie s’est rendue hier en Syrie pour acheminer le carburant, mais les autorités ont refusé de la lui livrer, prétextant que le ministre de l’Énergie, Mohammad Fneich, avait déjà assigné un autre transporteur. M. Abou Hamzé a confirmé que les livraisons à partir de la Syrie ne passeront pas par les compagnies privées, mais à travers le ministère concerné.

Depuis quelques jours, les informations se contredisent sur l’imminence d’une pénurie de carburant. L’ONU affirme qu’elle risque d’intervenir dans quelques jours seulement, et les propriétaires de stations-service parlent de cinq à six jours. Les importateurs, eux, évoquent des réserves pour deux semaines, et le ministère de l’Énergie estime carrément qu’il n’y a pas...