ÉNERGIE - Le Conseil des ministres prend en main la question de l’essence Report de l’approvisionnement pétrolier aux centrales électriques

Alors qu’il avait donné son accord de principe aux représentants de l’ONU au Liban, Israël a finalement repoussé hier l’autorisation d’acheminer par bateau le fuel et le mazout, nécessaires à l’alimentation des deux principales centrales électriques. « Une nouvelle fois, Israël, qui exerce un blocus maritime, a refusé hier la venue des bâtiments qui attendent pour le moment à Chypre. Ce pays a fait savoir à l’ONU, qui sert de canal de discussion, qu’il manquait encore un papier », a affirmé à l’AFP une responsable du Haut Comité de secours. Les deux bateaux, chargés l’un de 30 000 tonnes de fuel et l’autre de 50 000 tonnes de mazout, affrétés par une société hollandaise, attendent donc toujours pour accoster au Liban. De son côté, le porte-parole de l’ONU à Beyrouth, Khaled Mansour, a imputé le blocage aux propriétaires des navires. Dans un entretien à la Voix du Liban, il a affirmé que les navires étaient toujours dans les eaux régionales car leurs propriétaires réclament davantage de garanties. Reste que le Liban se dirige vers une grave crise de carburant, selon un responsable onusien à New York, ce qui paralyserait l’ensemble du pays, notamment les hôpitaux. La cargaison de mazout est en effet destinée à la centrale de Baddawi et celle de fioul à la centrale de Zouk. En attendant cette livraison, l’EDL continuera donc d’imposer un programme de rationnement draconien. Les stations ouvertes de 7h à 17h Par ailleurs, le Haut Comité de secours a indiqué qu’il avait entamé des pourparlers avec les compagnies pétrolières et avec les Nations unies pour l’entrée d’un cargo transportant de l’essence. Mais l’acheminement de cette matière se heurtant à de nombreuses difficultés, notamment le coût excessif de la prime d’assurance, c’est le Conseil des ministres qui a été chargé du dossier. À cet égard, le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Mohammad Fneich, a publié hier un arrêté dans lequel il impose aux stations d’essence des horaires d’ouverture allant de 7 heures à 17 heures. Au-delà, il est strictement interdit de vendre de l’essence, comme il est désormais prohibé de vendre de l’essence en bidon. Aussi, les stations doivent écouler toutes les quantités obtenues durant les horaires d’ouverture. Des inspecteurs du ministère de l’Économie et du Commerce, accompagnés des forces de l’ordre, devraient entamer des tournées auprès des stations pour s’assurer de la mise en œuvre de ces mesures d’urgences.