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Actualités - CHRONOLOGIE

Cuba - Fidel Castro affirme être dans un état stable La presse américaine estime que Washington se prépare à se tourner vers La Havane

Alors que le chef d’État cubain Fidel Castro a déclaré mardi être dans un état stable et avoir « bon moral » après l’intervention chirurgicale qui l’a contraint à confier provisoirement les rênes du gouvernement à son frère Raul, d’influents journaux américains soulignaient hier que les États-Unis devraient être prêts à se tourner vers La Havane si le régime cubain donnait des signes d’ouverture. Quel que soit l’état de santé de Fidel Castro, Washington devrait répondre à d’éventuels gestes d’ouverture du nouveau régime en charge de Cuba, estimait hier une frange de la presse américaine, selon laquelle une transition politique y a d’ores et déjà débuté. Une « mesure utile » serait l’abrogation de la loi Helms-Burton de 1996 interdisant au président de lever l’embargo économique des États-Unis, qui paralyse l’économie cubaine depuis plus de 40 ans, écrivait hier le Wall Street Journal. Cette loi « restreint la possibilité pour les États-Unis de favoriser un échange pacifique à travers des relations économiques avec un Cuba post-Fidel », ajoute le quotidien économique conservateur. De son côté, le New York Times souligne que Fidel Castro, 79 ans, et son successeur désigné, Raul Castro, 75 ans, ne vont pas vivre éternellement et que les États-Unis devraient donc s’intéresser à leurs successeurs « et chercher à jouer un rôle aussi constructif que possible dans l’évolution de l’île ». Le quotidien réclame également une « rapide levée de l’embargo économique » pour renforcer la classe moyenne de Cuba. Il conseille par ailleurs à la Maison-Blanche de ne pas laisser compromettre une politique cubaine tournée vers l’avenir par les « fantasmes tournés vers le passé » de la communauté cubaine de Miami. Le Washington Post estime de son côté que le peuple « courageux et dévoué » de Cuba est prêt à un changement, citant le dissident Oswaldo Paya, dont le « projet Varela » tendait vers une transition pacifique de l’île communiste. Dans un communiqué lu à la télévision, Fidel Castro a, pour sa part, déclaré mardi être dans un état stable. Il a toutefois ajouté qu’« une véritable évolution de mon état de santé prendra du temps ». « J’ai un très bon moral », ajoute le chef d’État cubain, qui doit fêter ses 80 ans le 13 août. Il n’est néanmoins pas apparu à l’écran. « Tout ce que je peux dire c’est que la situation va rester stable pendant de nombreux jours avant qu’un verdict puisse être donné », a-t-il précisé. Castro, qui dirige Cuba depuis 1959, a délégué provisoirement lundi l’ensemble de ses attributions à son frère cadet Raul après avoir subi une intervention chirurgicale à l’intestin. Face aux informations sur la santé de Fidel Castro, il faut « être prudent et rester calme », estimait, de son côté, la romancière et poétesse cubaine en exil Zoé Valdés, dans une chronique publiée hier par le quotidien espagnol El Mundo (centre droit). Dans quelques jours, le leader cubain « pourrait bien sortir retapé et nous infliger un discours de sept heures et demie », précisait Zoé Valdés, qui vit en exil à Paris depuis 1995 et collabore régulièrement à El Mundo. Zoé Valdés dit comprendre « la joie, l’espoir de retourner à une patrie libre », manifestée par les exilés cubains de Miami, mais souligne qu’il ne faut pas oublier de « réfléchir, de s’organiser pour le futur ». Ce futur, selon elle, « ne sera pas facile » en raison de « l’ignorance semée par le castrisme » après « presque un demi-siècle de dictature ».
Alors que le chef d’État cubain Fidel Castro a déclaré mardi être dans un état stable et avoir « bon moral » après l’intervention chirurgicale qui l’a contraint à confier provisoirement les rênes du gouvernement à son frère Raul, d’influents journaux américains soulignaient hier que les États-Unis devraient être prêts à se tourner vers La Havane si le régime...