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C’est maintenant ou jamais pour le FC Nantes

Nantes n’a plus le choix après deux saisons maussades sous le spectre d’un retrait de l’actionnaire Serge Dassault : le président Rudi Roussillon vise les six premières places, en misant sur des renforts étrangers pour compenser les départs de Landreau et Toulalan. M. Roussillon a donné le ton dès le printemps : « 17e en 2004-05, 14e en 2005-06, ça suffit ! » Le président des Canaris avait déploré à l’époque une « responsabilité collective » et dénoncé un déficit dans la formation (label des temps glorieux) : « C’est une constatation, nous sommes obligés de nous tourner vers un recrutement venu de l’extérieur. » Dont acte. Le FCNA a accueilli le gardien international serbe Vladimir Stojkovic (ex-Étoile Rouge de Belgrade), le défenseur Eric Cubilier (ex-Monaco) et trois milieux de terrain, l’international camerounais Alioum Saïdou (ex-Galatasaray), le Marocain Nourdin Boukhari (ex-Ajax d’Amsterdam) et l’international suédois Christian Wilhelmsson (ex-Anderlecht). Interrogations Sur le papier, le club des bords de l’Erdre a fait de très bonnes affaires. Sur un plan financier d’abord puisque trois des cinq nouvelles recrues étaient en fin de contrat (Cubilier, Boukhari et Saïdou). De quoi satisfaire M. Roussillon, vexé des « 3,2 millions d’euros » perdus au titre des redistributions de droits de télévision liées à la 14e place finale du club, par rapport à l’objectif qui était fixé l’an passé (la 9e place). Trois des nouveaux sont aussi des internationaux en vue : Stojkovic et Wilhelmsson étaient au Mondial 2006 en Allemagne (le premier était remplaçant avec la Serbie-et-Monténégro, le deuxième était titulaire intermittent avec la Suède), tandis que Saïdou s’était illustré à la dernière CAN. Restent cependant plusieurs points d’interrogation. Stojkovic aura la lourde tâche de succéder à Mickaël Landreau, ex-capitaine emblématique et docteur es-penalty parti au Paris-SG. Saïdou devra quant à lui remplacer Jérémy Toulalan, poumon du milieu enrôlé par Lyon. La pression pèse déjà sur eux. Mental « On peut être solide au milieu et par conséquent ne pas trop subir en défense », s’est félicité Japhet Ndoram, ancien joueur nantais et responsable du recrutement. Seul hic, aucun attaquant n’apparaît à la colonne recrutement. Or, les artificiers nantais – Mamadou Diallo (10 buts en L1 la saison passée), Dennis Oliech (2 buts) et Claudiu Keseru (19 ans, 3 buts) – ont souvent péché dans la finition. Diallo, auteur du but du maintien lors de la dernière journée il y a deux ans (1-0 face à Metz à la Beaujoire), avait éloigné le FCNA de la zone rouge l’an passé avec un triplé à domicile contre Sochaux (3-1) lors de la 26e journée. Mais il est trop irrégulier pour faire oublier Patrice Loko (meilleur buteur de première division avec 22 buts inscrits en 1995, Nantes étant d’ailleurs champion cette saison-là). L’état d’esprit après le départ des leaders Toulalan et Landreau constitue aussi une grande inconnue. Le brassard a été confié au défenseur Loïc Guillon, personnalité plutôt effacée comparé au latéral Franck Signorino (qui, contrairement à Guillon, n’a pas été formé au club). « Il existe un problème mental, les mecs ont lâché », s’était alarmé l’entraîneur Serge Le Dizet à la fin de la saison passée. « À Lyon, personne ne veut perdre, a d’ailleurs comparé récemment Toulalan. À Nantes, je ne sentais pas la même implication, je me rends compte du décalage. On avait moins la rage. » Il faudra pourtant répondre présent dès vendredi à domicile pour l’ouverture du championnat contre... Lyon.
Nantes n’a plus le choix après deux saisons maussades sous le spectre d’un retrait de l’actionnaire Serge Dassault : le président Rudi Roussillon vise les six premières places, en misant sur des renforts étrangers pour compenser les départs de Landreau et Toulalan.
M. Roussillon a donné le ton dès le printemps : « 17e en 2004-05, 14e en 2005-06, ça suffit ! »
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