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Football - Le club le plus titré de France en manque de stabilité Les supporters de l’OM inquiets après un recrutement en demi-teinte

Après une saison 2005 de transition couronnée par une cinquième place, l’Olympique de Marseille évoque désormais une « saison de continuité » aux contours flous qui inquiète les supporters, sevrés d’émotions et de titres depuis plus de dix ans. « La saison qui vient de s’écouler a été très clairement une saison de transition et de reconstruction, affirme le président Pape Diouf. Pour la prochaine, nous voulons nous projeter vers l’avant. L’objectif est donc de faire mieux que la cinquième place qui a été la nôtre l’exercice précédent. » Le dirigeant marseillais ne se hasarde pas à préciser les objectifs. Contrairement aux saisons précédentes, l’OM ne joue plus officiellement une qualification en Ligue des champions. La Coupe de France, que l’OM a enlevée à dix reprises, ou la Coupe de la Ligue ne sont pas davantage citées comme objectifs. Pape Diouf préfère prôner une stabilité qui a toutefois pris un sérieux coup avec le départ pour Auxerre de l’entraîneur Jean Fernandez, l’homme censé le mieux l’incarner. Son ancien adjoint, Albert Emon, qui a pris la relève, a déjà pu entrevoir la fragilité de sa nouvelle posture avec un OM poussif qui vient d’arracher avec peine le droit de poursuivre sa route en Coupe Intertoto. Un recrutement en pontilles La perte d’anciens cadres du club, comme Frédéric Déhu ou l’emblématique Fabien Barthez, ainsi que les incertitudes autour de l’avenir de Franck Ribéry ont inquiété un peu plus les supporters. L’arrivée de Djibril Cissé ne les a pas davantage convaincus dans la mesure où l’international français mettra du temps pour retrouver totalement ses capacités après la fracture de sa jambe. Les autres renforts, le milieu Ronald Zubar et le défenseur Hassoun Camara, figurent dans la catégorie des espoirs et n’ont aucun repère dans une L1 qu’ils découvrent. « Marseille, comme Lyon, le Paris Saint-Germain, Lens ou Bordeaux, fait partie des grosses équipes françaises. Le championnat sera très ouvert », pronostique pourtant Cédric Carrasso, l’ancienne doublure de Barthez devenu numéro 1 dans les buts. « On peut se donner une ligne de conduite par rapport à la saison écoulée, mais je trouve difficile de se donner des objectifs très tôt dans la saison », ajoute-t-il. Avant son départ précipité, Fernandez positionnait pourtant l’OM dans la lutte pour le titre en préconisant un renforcement de chaque ligne par une « grosse pointure ». « J’ai toujours dit que nous allions faire en sorte que ce soit le club qui enrichisse l’effectif, pas l’inverse. Je n’ai jamais dit qu’on prendrait trois joueurs de renommée », se défend Pape Diouf. Baisse des abonnés Les distorsions du message présidentiel et une ambition jugée souvent trop timide ont pesé sur le moral des abonnés, dont le nombre a régressé pour passer largement sous la barre des 40 000. « Avant, on nous parlait d’exploit et nous n’avions souvent au bout que déception. Mais, au moins, on nous laissait une part de rêve », explique un habitué de la tribune, Jean Bouin. « Marseille ne sera jamais Auxerre ou Sochaux. On ne vient pas au stade Vélodrome pour applaudir une équipe de milieu de tableau. Un OM sans passion est aussi un OM sans saveur qui ne fait vibrer personne », ajoute-t-il. Les saisons dont se souviennent aujourd’hui les supporters marseillais sont celles des grandes heures de gloire qui ont forgé le palmarès du club ou qui ont permis de le sauver, comme à l’époque des « minots ». Depuis la consécration européenne de 1993, les Marseillais n’ont pas eu grand-chose d’autre à se mettre sous la dent.
Après une saison 2005 de transition couronnée par une cinquième place, l’Olympique de Marseille évoque désormais une « saison de continuité » aux contours flous qui inquiète les supporters, sevrés d’émotions et de titres depuis plus de dix ans.
« La saison qui vient de s’écouler a été très clairement une saison de transition et de reconstruction, affirme le...