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Actualités - CHRONOLOGIE

Israël juge que la future force internationale devra rester longtemps au Liban

Le gouvernement israélien estime que la future force internationale devra rester plusieurs années au Liban-Sud avant que l’armée libanaise soit en mesure d’y tenir tête au Hezbollah. La nécessité d’une telle force de stabilisation disposant du mandat du Conseil de sécurité des Nations unies a été reconnue par les participants à la conférence ministérielle sur la crise libanaise organisée mercredi à Rome. Les États-Unis, qui y participaient, envisagent dans un premier temps, qui suivrait la fin des combats entre le Hezbollah et Tsahal, le déploiement d’une force d’action rapide, a révélé hier un responsable du ministère israélien des Affaires étrangères. C’est, dans l’esprit de Washington, dans un deuxième temps seulement que la force internationale de stabilisation stricto sensu se déploierait, a précisé Benny Dagan, directeur du département Moyen-Orient au ministère. Selon lui, celle-ci doit s’attendre à rester longtemps. « Cela va prendre un long moment avant que l’armée libanaise soit opérationnelle. Il m’est difficile de prédire si ce sera un an, deux ans ou trois ans. Mais ce ne sera pas une question de mois », a-t-il dit. Tout dépend aussi, a-t-il expliqué, du potentiel militaire qu’aura conservé le Hezbollah au terme de l’offensive lancée par l’armée israélienne et qui, elle-même, d’après l’état-major, pourrait encore durer « des semaines ». Si la conférence de Rome a convenu du principe du déploiement d’une force internationale au Liban-Sud au terme de l’offensive israélienne, aucun cessez-le-feu n’est encore en vue et le vote d’une résolution du Conseil de sécurité sur la crise n’est pas non plus pour demain. M. Dagan a précisé en outre que si les États-Unis « ont en tête » le déploiement le moment venu d’une force d’action rapide, il n’est pas sûr qu’ils recueillent un soutien suffisant pour cette initiative. Pour sa part, l’Union européenne, qui aspire à une « solution durable » au Liban, souhaite contribuer à la force internationale si l’ONU donne son feu vert, a indiqué hier à Kuala Lumpur le haut représentant pour la Politique extérieure, Javier Solana. « Nous sommes très impliqués dans la quête d’une solution durable. Une partie de cette solution, peut-être, et nous souhaitons y prendre part, est le déploiement de forces pour coopérer avec l’armée libanaise », a-t-il déclaré à des journalistes à Kuala Lumpur où se tient la réunion des pays d’Asie du Sud-Est et de leurs partenaires de dialogue, dont l’UE. L’objectif d’une éventuelle force européenne serait d’aider le Liban à « disposer de l’ensemble du contrôle du pays » a poursuivi M. Solana qui a toutefois soumis son envoi au vote d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies. Pour la Turquie, le déploiement d’une force internationale de stabilisation au Liban est lié à l’instauration préalable d’un cessez-le-feu. C’est ce qu’a affirmé mercredi, en fin de journée, le chef de la diplomatie turque Abdullah Gül, dont le pays est pressenti pour contribuer à cette force. Interrogé sur une éventuelle volonté de la Turquie de participer à une telle force, le ministre a estimé qu’il était trop tôt pour se prononcer. Quant au ministre australien des Affaires étrangères Alexander Downer, qui s’exprimait également de Kuala Lumpur, il a estimé que l’envoi d’une force de maintien de paix sous mandat des Nations unies au Liban relèverait d’une « mission-suicide » en l’absence d’un cessez-le-feu durable.

Le gouvernement israélien estime que la future force internationale devra rester plusieurs années au Liban-Sud avant que l’armée libanaise soit en mesure d’y tenir tête au Hezbollah.
La nécessité d’une telle force de stabilisation disposant du mandat du Conseil de sécurité des Nations unies a été reconnue par les participants à la conférence ministérielle sur la crise...