Deux navires de guerre français attendus aujourd’hui pour poursuivre l’évacuation de ressortissants étrangers

Les autorités françaises ont planifié une nouvelle rotation aujourd’hui vendredi, entre Beyrouth et Chypre, une route suivie depuis dix jours par plus de 6 700 Français évacués du Liban, a-t-on appris hier auprès du ministère français des Affaires étrangères. « D’autres opérations de transport seront organisées dans les prochains jours, selon les besoins », a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay, Jean-Baptiste Mattéi, lors d’un point de presse. Les navires de guerre français Sirocco et Mistral devaient quitter hier soir Larnaca (Chypre) pour Beyrouth afin d’y évacuer quelque 2 500 ressortissants français et étrangers, a-t-on appris de source militaire française. Le transport de chalands de débarquement (TCD) Sirocco et le bâtiment de commandement et de projection (BCP) Mistral, deuxième plus gros bâtiment de la flotte française, devaient arriver à Beyrouth aujourd’hui, dans la matinée, pour un retour à Larnaca prévu le même jour en début de soirée. Deux autres navires effectueront la rotation, les frégates anti-sous-marine Jean-de-Vienne et antiaérienne Jean-Bart escortant respectivement le Sirocco et le Mistral. Il s’agira du plus important transfert mené jusqu’à présent dans le cadre du dispositif français de rapatriement des Français et étrangers du Liban, mis en place après le début des hostilités. Le dispositif français a permis d’évacuer près de 8 500 personnes, dont plus de 6 500 Français, a indiqué le ministère français des Affaires étrangères. Au début des hostilités, 8 000 Français s’étaient inscrits sur les listes de départ. « C’est un chiffre à prendre avec beaucoup de précaution », souligne-t-on de source diplomatique. Les autorités consulaires françaises « continuent de prendre contact avec tous les Français et Franco-Libanais et restent en contact permanent avec toutes les personnes installées au Sud », ajoute-t-on de même source. Hier, 180 ressortissants français et étrangers ont d’ailleurs été évacués du port de Naqoura, dans le Sud, après le transfert d’une centaine de personnes, dont 30 Français, par convoi militaire de Nabatiyé vers Beyrouth, dimanche. Sur les 8 500 personnes évacuées – ressortissants français et étrangers – par le biais du dispositif mis en place par la France, un peu plus de la moitié (4 400) l’ont été par des moyens militaires, dans le cadre de l’opération « Baliste », a précisé le ministère de la Défense. Le reste des évacuations s’est fait à bord du ferry grec Iera Petra, affrété par Paris. Au total, 1 700 militaires sont déployés en Méditerranée orientale, où quatre navires ont été dépêchés. Ce déploiement « de soutien au Quai d’Orsay, sera maintenu aussi longtemps que nécessaire pour les évacuations », souligne-t-on de source militaire française. « Une fois qu’elles seront terminées, on peut s’attendre à ce qu’une partie de la flotte rentre à la maison », ajoute-t-on de même source. Par ailleurs, environ 150 Nigérians qui avaient été évacués du Liban il y a une dizaine de jours sont arrivés au Nigeria, mercredi soir.