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Actualités - CHRONOLOGIE

Irak - Le procès de Doujail reprend en l’absence de Saddam Hussein Les chiites radicaux mécontents de la visite de Maliki à Washington

La mouvance chiite radicale d’Irak a exprimé hier son mécontentement au sujet de la visite du Premier ministre Nouri al-Maliki à Washington, tandis que le procès de Doujail reprenait à Bagdad en l’absence du président déchu Saddam Hussein hospitalisé en raison d’une grève de la faim. «Nous condamnons cette visite », a déclaré à la presse Falah Hassan Chanchal, le chef du bloc d’une trentaine de députés de la mouvance du chef radical Moqtada Sadr, appelant M. Maliki qui se trouve déjà à Londres à y « renoncer ». « Il ne doit y signer aucun accord sur une présence (permanente) des forces de l’occupation en Irak » s’il décide d’aller aux États-Unis, a-t-il ajouté. « Le bloc sadriste ne voit pas d’utilité à cette visite au moment où le pays traverse une situation difficile au niveau de la sécurité », a estimé le député de la mouvance qui soutient le gouvernement mais qui est hostile aux États-Unis et à la présence des forces multinationales. « Cette visite va ébranler la confiance du peuple dans le gouvernement », a-t-il dit, accusant « le trio diabolique formé par Israël, la Grande-Bretagne et les États-Unis de s’activer pour porter atteinte au peuple irakien ». Vendredi, Moqtada Sadr avait appelé en personne M. Maliki à ne pas se rendre en visite aux États-Unis, qu’il considère hostiles aux musulmans. M. Maliki doit s’adresser aux deux Chambres du Congrès américain réunies en séance commune le 26 juillet, au lendemain d’un entretien avec le président George W. Bush, lors de sa première visite aux États-Unis depuis son entrée en fonctions en mai dernier. Il a estimé, dans un entretien avec la BBC, qu’il ne faudrait pas attendre « des décennies, pas même des années » pour un retrait des troupes étrangères. « Il y a d’autres provinces dont les troupes étrangères vont remettre le contrôle total aux troupes irakiennes », a-t-il souligné, après le transfert le 13 juillet par les Britanniques et les Australiens de la province méridionale d’al-Mouthanna aux Irakiens. Affirmant qu’« une guerre civile ne se produira pas en Irak », il a confirmé les chiffres d’un rapport de la mission des Nations unies selon lequel 5 818 civils ont été tués et 5 672 blessés pendant les mois de mai et juin en Irak. « Nous avons deux sortes de conflits, il y a un conflit de nature sectaire (et) un autre type de conflit (fait) simplement d’activités criminelles qui visent des innocents dans les marchés et lieux publics, et cela nécessite d’avoir une approche sécuritaire et une vision sécuritaire pour le résoudre », a-t-il expliqué. Hier, dix personnes sont mortes et 35 ont été blessées dans divers attentats à travers l’Irak, le plus meurtrier tuant cinq soldats irakiens avec une voiture piégée à Mossoul, à 370 km au nord de Bagdad, selon une source de la sécurité. Neuf corps de personnes exécutées par balles ont également été trouvés par la police à Bagdad et plus au sud. Certains corps portaient des traces de torture. Parallèlement, dans le procès de Saddam Hussein, seul son demi-frère était présent hier devant le haut tribunal pénal irakien, où il a tenté en vain d’obtenir un ajournement de l’audience boycottée par ses avocats. « Je suis ici contre ma volonté », a dit Barzan al-Tikriti au juge, le Kurde Raouf Rachid Abdel Rahmane, avant de se résigner à entendre la plaidoirie d’un avocat commis d’office. Ce dernier n’a pas contesté la responsabilité de l’accusé, chef des renseignements lors de l’attaque en 1982 contre Saddam Hussein à Doujail au nord de Bagdad. L’attaque avait été suivie par le massacre de 148 habitants. L’avocat a demandé la clémence des juges. La peine de mort a été requise le 21 juin contre Barzan al-Tikriti par le procureur général Jaafar al-Moussaoui, tout comme contre Saddam Hussein et l’ancien vice-président Taha Yassine Ramadan. Saddam Hussein, hospitalisé dimanche en raison d’une grève de la faim, n’était pas présent tout comme les six autres coaccusés poursuivis pour le massacre de chiites dans les années 1980, après une attaque contre l’ancien président. Le lieutenant-colonel américain Keir-Kevin Curry a, à ce sujet, précisé à l’AFP que « la vie de Saddam Hussein n’est pas en danger ». « Saddam Hussein accepte de prendre (des aliments liquides) grâce à un tube d’alimentation. Son état de sa santé est surveillé en permanence par du personnel médical et sa vie n’est pas en danger », a affirmé le lieutenant-colonel Curry. Il a indiqué que deux des coaccusés du président déchu sont également en grève de la faim mais n’a pas précisé lesquels.
La mouvance chiite radicale d’Irak a exprimé hier son mécontentement au sujet de la visite du Premier ministre Nouri al-Maliki à Washington, tandis que le procès de Doujail reprenait à Bagdad en l’absence du président déchu Saddam Hussein hospitalisé en raison d’une grève de la faim.
«Nous condamnons cette visite », a déclaré à la presse Falah Hassan Chanchal, le chef du bloc...