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Crise des missiles nord-coréens - Séoul lance un avertissement à Pyongyang Moscou et Pékin présentent une résolution à l’ONU

La Chine et la Russie ont présenté hier au Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution pour aboutir à un consensus sur la réponse à donner aux tirs d’essai de missiles nord-coréens, jugé toutefois insuffisant par le Japon et les États-Unis. Parallèlement, la Corée du Sud a adressé un sérieux avertissement à la Corée du Nord qu’elle a dissuadée de procéder à d’autres tirs de missiles. Le nouveau texte « constitue une très bonne base pour envoyer un signal fort de façon unie », a estimé l’ambassadeur russe à l’ONU, Vitaly Churkin, à l’issue d’une réunion à huis clos des 15 membres du Conseil de sécurité. La Chine et la Russie se sont déclarées opposées à des sanctions contre la Corée du Nord, contrairement aux États-Unis et surtout au Japon, qui reste ferme sur sa volonté de voir adopter par le Conseil de sécurité son projet de résolution ouvrant la voie à des sanctions. Le Japon et les États-Unis se sont félicités de la décision de la Chine et de la Russie, dorénavant favorables à un projet de résolution et non plus à un projet de déclaration moins contraignante, mais ils ont estimé que le nouveau texte avait peu de chance d’être accepté par les autres membres du Conseil. « Un rapide coup d’œil révèle qu’il y a de très graves lacunes sur de très importants sujets », a dit l’ambassadeur du Japon à l’ONU, Kenzo Oshima. « Je pense qu’il va être très difficile de l’accepter en l’état. » L’ambassadeur américain John Bolton a relevé que le texte russo-chinois ne qualifiait par les tirs d’essai des missiles nord-coréens, le 5 juillet, comme posant une menace à la paix et à la sécurité internationales, et que les sanctions qu’il mentionne n’avaient pas de caractère obligatoire. « Il y a encore des différences importantes », a dit M. Bolton, ajoutant que les États-Unis continuaient à réclamer un vote sur la résolution japonaise, à laquelle la Chine a menacé d’opposer son veto. Parallèlement aux tractations diplomatiques, des rencontres intercoréennes se sont ouvertes hier dans la ville portuaire sud-coréenne de Pusan (Sud-Est), au cours desquelles Séoul a adressé un sérieux avertissement à son voisin du Nord. « Nous avons clairement indiqué que la situation pourrait échapper à tout contrôle si le Nord procédait à de nouveaux tirs de missiles », a indiqué Lee Kwan-Se, porte-parole de la délégation sud-coréenne. « Nous avons également exhorté le Nord à revenir aux pourparlers à six afin d’empêcher une escalade des tensions et de régler la crise à travers le dialogue », a-t-il ajouté. De son côté, le gouvernement japonais a démenti hier avoir l’intention de lancer une « attaque préventive » contre la Corée du Nord, affirmant que ses voisins asiatiques avaient mal interprété ses propos. « Je dois souligner que personne n’a dit que le Japon devait mener une attaque préventive », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Shinzo Abe, lors d’un point de presse. « Il est étonnant d’entendre des critiques et des discussions fondées sur l’hypothèse que le Japon pourrait mener cette attaque préventive », a-t-il ajouté. Dans un éditorial du quotidien officiel Rodong Sinmun, cité par l’agence sud-coréenne Yonhap, la Corée du Nord a averti hier qu’une agression de Tokyo conduirait à la « destruction » du Japon.
La Chine et la Russie ont présenté hier au Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution pour aboutir à un consensus sur la réponse à donner aux tirs d’essai de missiles nord-coréens, jugé toutefois insuffisant par le Japon et les États-Unis. Parallèlement, la Corée du Sud a adressé un sérieux avertissement à la Corée du Nord qu’elle a dissuadée de procéder à...