Cyclisme - Cyril Dessel s’est emparé du maillot jaune Mercado enlève la dixième étape du Tour de France

L’Espagnol Juan Miguel Mercado a enlevé la 10e étape du Tour de France, au terme de la première incursion en montagne, hier entre Cambo-les-Bains et Pau. Dans le final, le coureur de la formation Agritubel a joué au chat et à la souris avec son compagnon d’échappée, le Français Cyril Dessel, qui s’empare du maillot jaune. L’Espagnol Inigo Landaluze termine à la troisième place tandis que le peloton, organisé autour de l’Ukrainien Serhyi Honchar, concède plusieurs minutes. « Je suis satisfait, même si je n’ai pas réussi à obtenir la victoire d’étape, a commenté Dessel. Il y a le maillot jaune et le maillot à pois que je suis allé chercher. » « Je ne voulais pas vraiment laisser la victoire d’étape car on n’a pas souvent l’occasion d’en avoir sur le Tour, a poursuivi le coureur de la formation AG2R. Mais Mercado méritait certainement quelque chose car il a collaboré avec moi au cours de cette journée. Je suis quand même content d’avoir fait 150 kilomètres devant et d’avoir passé tous les cols en tête. » Les deux hommes se sont extraits du peloton dans l’ascension du col d’Osquich, classé en troisième catégorie, au kilomètre 50, et ont rapidement creusé un écart substantiel. Derrière, le peloton a paru avoir du mal à s’organiser et encore plus de mal à mener la poursuite sous l’impulsion des T-Mobile qui craignaient de perdre leurs leaders. Honchar est souvent apparu à la peine dès que la route s’est élevée, de même que de nombreux autres prétendants à la victoire finale. Cette première incursion en montagne a été marquée par les défaillances en série de ceux qui apparaissent comme des prétendants en l’absence de Jan Ullrich, d’Ivan Basso et d’Alessandro Valverde. L’Espagnol Iban Mayo fut le premier à montrer des signes de détresse dans la montée du col du Soudet (HC), puis ce fut le tour de l’Italien Damiano Cunego et de l’Américain Levi Leipheimer qui n’en finit pas de décevoir. Au passage du col de Marie-Blanque, seconde difficulté du jour, le peloton accusait plus de neuf minutes de retard, bien trop pour espérer reprendre les fuyards. Aujourd’hui, la journée s’annonce dantesque et propice à de nouvelles surprises avec 206,5 km entre Tarbes et l’arrivée au sommet du Pla-de-Beret.