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Actualités - RENCONTRE

RENCONTRE - Il donnera ce soir et demain deux concerts à l’Espace SD Ricardo Arias, un drôle de joueur de ballons

Il ne joue certainement pas du ballon à la manière de Zidane, mais il joue quand même du ballon. De ce ballon qui produit des sons, de la musique, qui rassemble au lieu de désunir, qui enchante au lieu de provoquer des vivats et des huées. Actuellement à Beyrouth, il présente, accompagné de musiciens libanais, des concerts à l’espace SD. Colombien d’origine et ayant fait ses études à Barcelone, Ricardo Arias est un musicien du ballon qui vit actuellement à New York et se consacre à ce nouveau kit qu’il a mis sur pied il y a quinze ans. S’exerçant d’abord à la musique électronique et au montage de bandes magnétiques, le musicien colombien s’est lancé dans ce projet de ballons et n’a pas tardé à se l’approprier. Après avoir créé un atelier avec les musiciens libanais, Arias donne avec eux une série de concerts qui explorent les nouveaux espaces de la musique. Il entend ainsi établir une plate-forme musicale dans le cadre d’un ensemble élargi, et exercer l’écoute des musiciens. « Mes ballons sont devenus aujourd’hui un instrument que je balade avec moi (parfois dans ma poche), à travers différents pays. Ils permettent une nouvelle approche des sons et supposent une écoute plus attentive des artistes qui m’accompagnent. Ce qui n’est pas très évident quand les musiciens sont nombreux », dit Ricardo Arias. Des ballons en latex (deux gros et un moyen), posés comme une batterie, des éponges rugueuses ou lisses, de simples élastiques et voilà que le tour est joué. Ricardo Arias offre à entendre non pas des notes mais des sons complexes qui vont du simple murmure jusqu’au grincement strident. Au cours du concert, une entente tacite s’instaure au sein du groupe. Les instruments ne jouent pas seulement côte à côte comme au sein d’un orchestre traditionnel, mais imbriqués l’un dans l’autre, l’un devançant les intentions de l’autre ou l’accompagnant parfois. C’est l’atelier qui nous permet de faire connaissance et de connaître les affinités de chacun, souligne Ricardo Arias qui conclut : « Les Libanais sont déjà très innovateurs et en avance dans cette approche de la musique improvisée. » Une musique qui, malgré son universalité, se reconnaît à ses dialectes et aux sensibilités propres à chaque pays. Colette KHALAF
Il ne joue certainement pas du ballon à la manière de Zidane, mais il joue quand même du ballon. De ce ballon qui produit des sons, de la musique, qui rassemble au lieu de désunir, qui enchante au lieu de provoquer des vivats et des huées. Actuellement à Beyrouth, il présente, accompagné de musiciens libanais, des concerts à l’espace SD.
Colombien d’origine et ayant fait ses...