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Koweït Critiqué par l’opposition, le nouveau gouvernement prête serment

Le nouveau gouvernement koweïtien a prêté serment hier devant l’émir, cheikh Sabah al-Ahmad al-Sabah, avant de se présenter aujourd’hui devant le Parlement dominé par les islamistes et les indépendants, qui ont émis de fortes réserves sur sa composition. Le Premier ministre, cheikh Nasser Mohammad al-Ahmad al-Sabah, et ses quinze ministres ont prêté serment devant l’émir, prenant officiellement leurs fonctions hier, selon un communiqué officiel. Tout en se félicitant du départ de deux anciens ministres qu’elle réclamait, l’opposition a accueilli la nouvelle composition du gouvernement avec appréhension, estimant que les changements étaient « en deçà des attentes ». Membres du dernier cabinet, l’ancien ministre de l’Énergie, cheikh Ahmad Fahd al-Sabah, neveu de l’émir, et l’ancien ministre d’État pour les Affaires du cabinet, Mohammad Daifallah Charar, ont été accusés par l’opposition d’« encourager la corruption et de bloquer les réformes », durant la campagne électorale pour les législatives du 29 juin. « La nouvelle composition est décevante car elle ne reflète pas suffisamment les résultats des élections et le message envoyé par l’électorat », a déclaré l’Alliance nationale démocratique, une formation libérale. « En dépit des démarches positives, comme le départ de quelques ministres controversés (...) les mesures sont incomplètes car le Premier ministre a inclus d’autres figures qui pourraient causer des problèmes », estime l’Alliance dans un communiqué. Trois membres de l’Alliance ont été élus au nouveau Parlement où la formation compte aussi trois autres sympathisants, depuis les législatives du 29 juin. L’émir avait convoqué des élections anticipées d’un an après avoir dissous le Parlement à la suite d’une crise entre le gouvernement sortant et des députés sur un projet de réforme électorale. L’opposition – une alliance disparate d’islamistes, nationalistes et libéraux – a remporté 33 des 50 sièges du Parlement au sein duquel siègent aussi 15 ministres, sans être élus, et qui ont un droit de vote. Les députés de l’opposition ont cependant tendu la main au nouveau gouvernement, affirmant leur disposition à coopérer si le cabinet soutient les réformes politiques et plus particulièrement un projet pour réduire le nombre des circonscriptions électorales de 25 à cinq. Selon plusieurs députés, le Premier ministre aurait déclaré que le nouveau gouvernement va appuyer le projet lors de la première séance du nouveau Parlement mercredi. « L’exclusion des deux ministres est le plus important acquis de l’opposition et je crois que le gouvernement approuvera le projet pour les cinq circonscriptions », a déclaré le politologue Ibrahim al-Hadban. « Je ne vois donc aucune raison pour (qu’il y ait) une crise majeure entre le gouvernement et le Parlement. Il y aura quelques tensions, mais pas de grande crise », a-t-il dit à l’AFP, soulignant cependant que « les relations ne seront pas faciles ». Le premier défi auquel les deux camps seront confrontés est l’élection du président du Parlement aujourd’hui. Deux personnalités se disputent le poste : une figure emblématique de l’opposition, Ahmad al-Saadoun, trois fois président de l’Assemblée, et le président sortant Jassem al-Khorafi, considéré comme un allié du gouvernement. Les membres du gouvernement, qui ont un droit de vote, peuvent faire pencher la balance en faveur d’un candidat ou d’un autre. M. Saadoun est cependant considéré comme favori auprès des députés élus.
Le nouveau gouvernement koweïtien a prêté serment hier devant l’émir, cheikh Sabah al-Ahmad al-Sabah, avant de se présenter aujourd’hui devant le Parlement dominé par les islamistes et les indépendants, qui ont émis de fortes réserves sur sa composition.
Le Premier ministre, cheikh Nasser Mohammad al-Ahmad al-Sabah, et ses quinze ministres ont prêté serment devant l’émir,...