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Espagne - L’épiscopat critique sévèrement Zapatero pour avoir mis en œuvre des réformes légalisant le mariage homosexuel À Valence, le pape défend la famille chrétienne sans pour autant polémiquer

Le pape Benoît XVI a conclu hier à Valence (est de l’Espagne) une visite consacrée à défendre la famille fondée sur le « mariage indissoluble entre un homme et une femme » face aux nouveaux modèles légalisés en Espagne, tout en restant à l’écart de la polémique. Au cours de sa première visite en Espagne, qui s’est achevée hier peu après 13h00, le pape allemand de 79 ans a mis l’accent sur les « choses positives », en vantant le « rôle central » de la famille, devant des centaines de milliers de pèlerins, sans aborder de front les sujets de discorde avec le gouvernement espagnol. Ce gouvernement, dirigé par le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, est très critiqué par l’épiscopat espagnol pour avoir mis en œuvre depuis deux ans des réformes légalisant le mariage homosexuel, facilitant le divorce ou supprimant le catéchisme obligatoire à l’école. Comme avant lui d’autres chefs de gouvernements laïcs, M. Zapatero avait choisi de ne pas participer à la messe de clôture de la « 5e Rencontre mondiale des familles » catholiques, ce qu’avait déploré le directeur du service de presse du Vatican, l’Espagnol Joaquin Navarro-Valls, membre de l’Opus Dei. Hier matin, le roi Juan Carlos et la reine Sofia ont participé à cette messe, sur une immense scène où étaient réunis 50 cardinaux, 450 évêques et 3 000 prêtres des cinq continents. « L’Église nous enseigne à respecter et à promouvoir la merveilleuse réalité du mariage indissoluble entre un homme et une femme, qui est aussi l’origine de la famille », a déclaré le pape dans son homélie. « C’est pourquoi, a-t-il ajouté, reconnaître et soutenir cette institution sont l’un des services les plus importants que l’on puisse apporter aujourd’hui au bien commun (...) ». Benoît XVI a critiqué « la culture actuelle », qui « exacerbe souvent la liberté de l’individu conçu comme sujet autonome, comme s’il se suffisait à lui-même ». Il a souligné « le droit et le devoir inaliénable des parents » à transmettre à leurs enfants « un patrimoine d’expériences » issu des générations antérieures, et notamment leur foi religieuse. Benoît XVI a aussi invité tous les chrétiens à collaborer « avec tous les hommes de bonne volonté qui exercent leur responsabilité au service de la famille », en évoquant « le pluralisme légitime des initiatives ». Ce ton conciliant contrastait avec les dures déclarations des représentants les plus conservateurs de l’épiscopat espagnol ou du Saint-Siège, comme le cardinal Lopez Trujillo qui avait récemment estimé que l’affaiblissement de la famille traditionnelle traduit une « éclipse de Dieu ». Venue à Valence avec ses « sept enfants et quatorze petits-enfants », Angeles, une Madrilène âgée de 60 ans, reprochait au gouvernement Zapatero de « ne pas soutenir suffisamment les familles nombreuses » ou d’avoir légalisé « le mariage des homosexuels qui va contre la loi de Dieu ». Un autre pélerin espagnol, Alejandro, 50 ans, très « en colère » contre le gouvernement Zapatero, estimait pourtant que le pape avait adopté « une posture très intelligente » en se montrant positif, « car les gens, il faut les convaincre avec le cœur ». Les organisateurs ont chiffré hier à un million de pèlerins l’affluence aux manifestations de samedi. Ils espéraient 1,5 million de fidèles à la messe de dimanche. La préfecture a indiqué qu’elle ne donnerait pas d’estimation.
Le pape Benoît XVI a conclu hier à Valence (est de l’Espagne) une visite consacrée à défendre la famille fondée sur le « mariage indissoluble entre un homme et une femme » face aux nouveaux modèles légalisés en Espagne, tout en restant à l’écart de la polémique.
Au cours de sa première visite en Espagne, qui s’est achevée hier peu après 13h00, le pape allemand...