Rechercher
Rechercher

Actualités

Pot-pourri cinématographique Les sorties de la semaine

Over the Hedge, de Tim Johnson et Karey Kirkpatrick Adapté d’une BD américaine créée par M. Fry et T. Lewis en 1995, Over the Hedge reprend les recettes traditionnelles des films d’animation de ces dernières années, à savoir intégrer par-ci par-là des petites références pop et culturelles (histoire d’appâter les adultes) et présenter de bonnes bouilles sympathiques (histoire d’appâter les enfants). Mais voilà, dur de rivaliser avec des Shrek, des Nemo et des Toys. Véritables avant-gardistes en matières d’animation, ces films ont effectivement conquis un public large et de nationalités confondues grâce à leur originalité, leur humour décalé, leur anachronisme, leur cynisme, leurs personnages, leur coup de pinceau (enfin… de souris), etc. Si les cinéastes Tim Johnson et Karey Kirkpatrick, loin d’être débutants (le premier fut aux commandes de Antz et le deuxième écrivit le scénario de Chicken Run), ont certainement mouillé leur chemise, Over the Hedge reste en dessous du niveau général. Certes, l’histoire (des animaux partent à la découverte du monde des hommes) permet de moquer la société américaine, mais le tout se veut malheureusement trop lisse. Pas assez de prises de risques et d’insolence. Dommage, car entre le raton laveur arriviste, la tortue prévoyante et l’écureuil épileptique, il y avait matière à faire rire. Les personnages et les acteurs qui prêtent leur voix (Bruce Willis, Steve Carell, Wanda Sykes, Garry Shandling et Eugene Levy) sont peut-être, d’ailleurs, les uniques atouts du film. Visuellement très réussis, les animaux se distinguent en effet ostensiblement les uns des autres, que ce soit à travers leur voix ou leur personnalité. Alors que les pionniers cités plus haut séduisaient les 7 à 77 ans, Over the Hedge se contentera de plaire uniquement aux moins de 7 ans. Kaslik, Freeway, CinemaCity, Circuit Empire- sauf Sofil Lucky Number Slevin, de Paul McGuigan Après Wicker Park (remake de L’appartement de Gilles Mimouni), le cinéaste Paul McGuigan dirige pour la deuxième fois Josh Hartnett. Aussi à l’aise dans le sombre The Virgin Suicides que dans le sucré 40 Days and 40 Nights, le jeune acteur touche ici à un registre supplémentaire, le polar décalé. Rendu populaire grâce à Tarantino, ce type de film, de plus en plus exploité par les jeunes réalisateurs en herbe, n’a pas échappé à McGuigan. Lucky Number Slevin se présente donc comme une légère comédie noire teintée de cynisme, de répliques plus ou moins percutantes, d’une mise en scène stylée et d’un décor tendance. S’ajoute à cela quelques fausses pistes et deux ou trois rebondissements. Alors que les poncifs du genre ont soigneusement, voire même mécaniquement, été utilisés par le cinéaste, il reste néanmoins à saluer son choix d’acteurs. Josh Hartnett, Lucy Liu, Bruce Willis, Morgan Freeman et Ben Kingsley donnent effectivement un peu plus de densité et d’importance à un ensemble certes bien huilé mais trop cliché. Mention spéciale à Hartnett qui, dans la peau d’un jeune homme malencontreusement impliqué dans une guerre de gangs, dégage ce qu’il faut de légèreté, de cynisme et de canaille. CONcorde, Abraj, Zouk Ask the Dust, de Robert Towne Adapté du roman éponyme de John Fante (1939), Ask the Dust suit la rencontre entre un jeune Italien et une Mexicaine, dans le Los Angeles des années 30. Victimes de la ségrégation raciale et de la dépression qui frappe le pays, les deux âmes égarées tentent, chacune à sa manière, de faire face. Bien que la période offre des thèmes interpellant, le réalisateur Robert Towne (scénariste de Chinatown) n’est malheureusement pas parvenu à en faire bon usage, se contentant plutôt de rester dans la superficialité. Pas assez approfondies, les notions d’ethnicité, d’intégration et de rêve américain errent, tels des fantômes, au-dessus d’un récit excessivement mélodramatique. Colin Farrell et Salma Hayek badinent ainsi, deux heures durant, avec l’amour. Ils se quittent, se retrouvent, se déchirent et s’idolâtrent tout en nous servant une large palette de moues et autres grimaces amoureuses censées refléter le côté « je t’aime, moi non plus » de leur relation. Si les seconds rôles (Donald Sutherland, Justin Kirk et Idina Menzel) et l’atmosphère plutôt bien rendue de l’époque leur sauve la mise, le niveau général reste néanmoins trop faiblard. Espace,Cinemacity,EmpireABC/Dunes/Galaxy Sorties prévues pour le jeudi 13/07/2006 (sous réserves): – Romance and Cigarettes, de John Turturro, avec James Gandolfini, Kate Winslet et Susan Sarandon. – Water, de Deepa Mehta, avec Lisa Ray, Seema Biswas et Kulbhushan Khardbanda.
Over the Hedge,

de Tim Johnson et Karey Kirkpatrick

Adapté d’une BD américaine créée par M. Fry et T. Lewis en 1995, Over the Hedge reprend les recettes traditionnelles des films d’animation de ces dernières années, à savoir intégrer par-ci par-là des petites références pop et culturelles (histoire d’appâter les adultes) et présenter de bonnes bouilles sympathiques...