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Les ravisseurs d’une députée sunnite posent leurs conditions à sa libération Le gouvernement irakien négocie avec une vingtaine de groupes rebelles

Le gouvernement irakien a affirmé hier avoir engagé des contacts avec une vingtaine de groupes rebelles alors que les ravisseurs d’une députée sunnite ont posé trois conditions pour sa libération. «Il y a entre 15 et 20 groupes (rebelles) qui nous ont contactés mais nous ignorons pour le moment leur poids », a affirmé le secrétaire d’État chargé du dialogue national, Akram al-Hakim, lors d’une conférence de presse à Bagdad. « Un d’entre eux, dont je ne peux pas vous révéler le nom, est très puissant. Quant aux autres, l’avenir nous le dira », a-t-il ajouté. Il a précisé que le gouvernement avait posé une condition pour poursuivre le dialogue. « Il faut qu’ils s’identifient, qu’ils nomment un porte-parole et qu’ils ne se contentent pas de discuter par le biais de messages sur Internet. » M. al-Hakim a indiqué que le gouvernement était prêt à examiner plusieurs de leurs requêtes, notamment sur la « légitimité de la résistance », l’arrêt du processus de débaassification et le calendrier de retrait des troupes étrangères. La guérilla est constituée en très grande majorité de sunnites, qui ont perdu le pouvoir après l’invasion américaine de mars 2003. Le 25 juin, le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, avait proposé une amnistie aux détenus n’ayant pas commis de crimes de sang. Il avait exclu les auteurs d’actes terroristes et les fidèles du président déchu Saddam Hussein. M. Maliki a affirmé au Koweït avoir obtenu l’appui total de trois pays de la région. « Ils ont accepté de fournir un appui politique et médiatique et ont accueilli le plan favorablement », a-t-il dit. Il a également visité l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. En outre, M. Maliki a souligné que son pays allait s’activer pour obtenir l’extradition de la femme et de la fille de Saddam Hussein, ou de « les faire taire ». Sur un autre plan, un groupe chiite, affirmant avoir kidnappé samedi la députée sunnite Taysir Najah Awad al-Machhadani, a annoncé qu’elle était vivante et a posé trois conditions pour sa libération, ont affirmé hier deux responsables du Front national de la concorde. Le vice-président Tarek al-Hachémi a précisé que ce groupe avait exigé que le Front de la concorde s’engage publiquement en faveur d’un calendrier de retrait des troupes étrangères, de la libération de tous les prisonniers détenus et contre toute attaque « visant des mosquées et des husseniyah » (lieux de culte chiites), a-t-il dit. Un député du Front de la concorde, Nasser al-Ani, a précisé à l’AFP que les ravisseurs avaient contacté un membre du groupe parlementaire avec le téléphone de la députée et fixé un délai de trois jours pour répondre à leurs demandes. Toujours plus de tués depuis la mort de Zarqaoui Sur le terrain, dix-huit personnes ont été tuées et une soixantaine blessées en Irak, dont six tués et 17 blessés dans un attentat à la voiture piégée à proximité d’une mosquée à Bagdad, ont indiqué hier des sources de sécurité. Dans ce contexte, un responsable de la morgue centrale de Bagdad a rapporté hier que le mois dernier, 1 595 corps ont été déposés à la morgue. Ce chiffre démontre que les violences n’ont pas diminué, même après la mort d’Abou Moussab al-Zarqaoui, tué le 7 juin dernier dans un raid américain. De son côté, le général William Caldwell, porte-parole de l’armée américaine, a estimé que le nouveau chef d’el-Qaëda en Irak, qui est un spécialiste en explosifs, va multiplier les attentats à la voiture piégée notamment à Bagdad.
Le gouvernement irakien a affirmé hier avoir engagé des contacts avec une vingtaine de groupes rebelles alors que les ravisseurs d’une députée sunnite ont posé trois conditions pour sa libération.
«Il y a entre 15 et 20 groupes (rebelles) qui nous ont contactés mais nous ignorons pour le moment leur poids », a affirmé le secrétaire d’État chargé du dialogue national, Akram...