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Actualités - OPINION

Les modérés mettent l’accent sur l’importance du dialogue en tant que facteur d’apaisement

Des députés indépendants soulignent qu’à chacune de ses séances, le dialogue national permet de dégonfler la tension politique ambiante. Ils relèvent, comme premier exemple, le document d’entente liant le Hezbollah et le Courant patriotique libre, le rapprochement entre deux franges importantes du pays, qui pratiquent désormais un même langage, selon les termes du numéro deux du Hezb, cheikh Naïm Kassem, dans son allocution lors du meeting aouniste à l’Unesco. Ajoutant que sans ce document d’entente, la réaction populaire au programme Basmat Watan aurait été bien plus marquée. Ces indépendants estiment que le dialogue aide à résoudre les problèmes et constitue un filet de protection pour la stabilité générale du pays. À leurs yeux, le document d’entente entre le Hezbollah et le CPL représente également un corset de sauvegarde pour l’unité nationale et la coexistence. Mais au-delà des bonnes intentions, une question réaliste se pose : comment, et jusqu’à quand le dialogue, ainsi que l’entente Hezb-CPL, peuvent-ils conforter la paix civile, si les résolutions restent lettre morte ? Or l’exécution, que l’on ne voit toujours pas venir, ne dépend pas des seuls Libanais. Mais de parties extérieures, dont la Syrie et Israël. Parties qui ne manifestent pas, au contraire même, le souhait d’aider à la concrétisation des accords, des arrangements, conclus entre les Libanais. On peut craindre dès lors que les clivages se ravivent entre les participants au dialogue, voire entre le Hezbollah le Courant patriotique libre. Sauf, bien entendu, si les parties locales concernées se soucient de préserver avant tout le calme et la stabilité politiques, que les résolutions prennent corps ou pas, pour mettre le Liban à l’abri des périls régionaux et qu’il ne serve plus de soupape, de lice, pour les conflits extérieurs. Cependant, le général Michel Aoun, lui-même député, qualifie le dialogue de stérile. Il met la faute sur le gouvernement et non sur l’autre partie, à savoir la Syrie. Or son document d’entente avec le Hezbollah risque, lui aussi, de rester stérile. Car sur beaucoup de points, la décision ne dépend pas des signataires, mais de la Syrie ou encore d’Israël. Parmi ces points, qui ont également trait aux accords du dialogue national, on peut citer : – la libanité de Chebaa. Que le gouvernement libanais doit faire homologuer à l’ONU. Mais la Syrie refuse le tracé des frontières. – Le sort des détenus libanais en Syrie. Jusqu’à présent, la Syrie non seulement ne coopère pas sur ce point, mais soutient qu’elle n’a pas de prisonniers libanais chez elle ! – Les relations diplomatiques. La Syrie n’en voit pas la nécessité pour le moment, surtout à l’ombre de la tension bilatérale ambiante. – Les armes palestiniennes hors des camps. Détenues exclusivement par des organisations d’obédience syrienne qui refusent de composer. – Pour ce qui est de la partie des accords dans laquelle l’obstruction vient d’Israël, il s’agit d’abord des prisonniers libanais que cet État détient. Leur libération nécessite, en fait, des pressions internationales sur Israël. Il serait pratiquement difficile de les obtenir avant des pourparlers de paix ou un accord pour la réhabilitation de la convention d’armistice de 1949. – La coopération israélienne semble requise, par ailleurs, pour assurer le retour dans leur patrie des Libanais réfugiés en Israël. Du côté libanais, il faut également des assurances, notamment judiciaires et politiques. Émile KHOURY

Des députés indépendants soulignent qu’à chacune de ses séances, le dialogue national permet de dégonfler la tension politique ambiante. Ils relèvent, comme premier exemple, le document d’entente liant le Hezbollah et le Courant patriotique libre, le rapprochement entre deux franges importantes du pays, qui pratiquent désormais un même langage, selon les termes du...