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Salut les artistes
le 03 juillet 2006 à 00h00
Il est des natures qu’il convient de ne jamais contrecarrer. Pour avoir confiné son équipe dans un dispositif tactique rigide contre la France, Carlos Alberto Parreira, le sélectionneur brésilien, a porté l’estocade à la Seleçao. Il a dénaturé le jeu du Brésil. Pire, il a délavé les couleurs de la célèbre danse de son pays. En effet, samedi, c’est sur un air de samba bleue que la rencontre s’est enflammée.
Dépositaire du jeu spectaculaire et offensif, le Brésil a trébuché sur une équipe française au sein de laquelle un magicien de 34 ans a donné le tournis à des adversaires pourtant experts en sorcellerie.
Zinedine Zidane, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a éclaboussé le Waldstadion de Francfort de toute sa classe. Enchaînant roulettes, sombreros et autres exploits personnels, Zizou était le meilleur « brésilien » de la partie.
Le Brésil ne sera pas champion du monde. Champion du monde en titre, candidat désigné à sa propre succession, le Brésil quitte donc la Coupe du monde au stade prématuré des quarts de finale. Pareille mésaventure n’était pas arrivée aux Auriverde depuis belle lurette. Certes, les Brésiliens, donnés larges vainqueurs à l’avance, ont péché par un brin d’orgueil et de triomphalisme prématuré. Le Brésil a trop cru en sa classe pure, trop répété que son football et ses joueurs étaient les meilleurs de la planète, qu’il avait l’expérience pour gagner. C’est peut-être vrai en théorie, mais la réalité a, une nouvelle fois, prouvé qu’en football il faut être humble. Ronaldinho et consorts ont finalement joué dans l’ombre contre la France. La suite, on la connaît.
Le Brésil parti, la Coupe du monde change de face. Les aficionados de la Seleçao sont désormais orphelins des dribles de Ronaldinho, des accélérations de Ronaldo et des tirs de Roberto Carlos. Ils laissent le champ libre à la rigueur teutonne, au réalisme italien, à l’inspiration lusitanienne ou encore la fierté gauloise.
Non, le Mondial ne sera plus le même sans le Brésil. Salut, les artistes.
M.H.
Il est des natures qu’il convient de ne jamais contrecarrer. Pour avoir confiné son équipe dans un dispositif tactique rigide contre la France, Carlos Alberto Parreira, le sélectionneur brésilien, a porté l’estocade à la Seleçao. Il a dénaturé le jeu du Brésil. Pire, il a délavé les couleurs de la célèbre danse de son pays. En effet, samedi, c’est sur un air de...
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