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Actualités - CHRONOLOGIE

Choix des arbitres : politique ou compétence ?

Après les virulentes polémiques sur l’arbitrage au Mondial 2006, les 12 derniers arbitres retenus jusqu’à la finale ont été désignés selon une répartition qui pourrait sembler inspirée par des soucis d’équilibre politique. Les directeurs de jeu des quarts de finale sont évidemment connus, mais ceux des tours suivant, dont celui de la finale, seront choisis plus tard. Certes, la plupart des arbitres les plus critiqués depuis le début de la compétition ont été renvoyés chez eux. À commencer par l’Anglais Graham Poll, pourtant présenté comme l’un des favoris avant le début du tournoi. M. Poll avait malencontreusement donné trois avertissements au Croate Simunic, lors du match Croatie-Brésil, avant de l’exclure. L’arbitre russe de Portugal-Pays-Bas, Valentin Ivanov, qui a sorti 16 cartons jaunes et quatre rouges, ne figure pas non plus sur la liste. En revanche, l’Allemand Markus Merk – représentant du pays organisateur –, deux fois mis en cause au premier tour par les équipes qu’il a dirigées, n’est pas retenu pour les 1/4 de finale, mais figure bien dans la liste des douze derniers. La liste, d’ailleurs, est un miroir du rapport de force entre les six confédérations qui composent la FIFA (Fédération internationale de football association) : on y trouve six Européens, deux Américains du Sud, un Asiatique, un Africain, un Nord-Américain, un Océanien. Saupoudrage Ce choix « politique » des arbitres a suscité des critiques. Le président de l’Union nationale des arbitres français (UNAF) par exemple, Bernard Saules, estime que l’arbitrage dans ce Mondial est une véritable catastrophe. « La FIFA et M. Blatter (son président) ont fait du saupoudrage politique dans le choix des arbitres, pour faire plaisir à tel ou tel pays, et voilà le résultat », avait-il déclaré à l’AFP avant même la publication de la liste des douze. Un jugement à nuancer, dans la mesure où la FIFA a choisi douze arbitres pour seulement huit matches. Ce qui permet à la fois de livrer une liste avec des arbitres de toutes origines, pour ménager les susceptibilités, tout en plaçant finalement les meilleurs sur la pelouse. Pour les quarts de finale, la FIFA a d’ailleurs désigné trois Européens et un Argentin. Des hommes habitués à siffler les stars de la Ligue des champions européenne ou de son équivalente sud-américaine, la Copa Libertadores. L’Uruguayen Jorge Larrionda, qui avait réalisé un sans-faute lors du pourtant houleux Italie-États-Unis (1-1, trois exclusions justifiées), n’arbitrera pas de quart de finale. Le match phare, Allemagne-Argentine à Berlin, sera dirigé par le Slovaque Lubos Michel, l’un des favoris pour la finale. Il avait déjà tenu le sifflet pour le précédent Allemagne-Argentine (2 -2), lors de la Coupe des confédérations 2005 en Allemagne. Pour Ukraine-Italie, c’est le Belge Frank de Bleeckere qui officiera. Il fut notamment l’arbitre du match Turquie-Suisse en barrage de qualification pour la Coupe du monde, disputé dans une ambiance très tendue et marqué par des incidents violents en fin de partie. Pour demain, le choix de la FIFA pour l’Angleterre-Portugal s’est porté sur l’Argentin Horacio Elizondo (Arg.), et sur l’Espagnol Luis Medina Cantalejo pour le France-Brésil.
Après les virulentes polémiques sur l’arbitrage au Mondial 2006, les 12 derniers arbitres retenus jusqu’à la finale ont été désignés selon une répartition qui pourrait sembler inspirée par des soucis d’équilibre politique.
Les directeurs de jeu des quarts de finale sont évidemment connus, mais ceux des tours suivant, dont celui de la finale, seront choisis plus tard.
Certes, la...