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Actualités - CHRONOLOGIE

COOPÉRATION - Le Kurdistan prépare une nouvelle loi incitative Opération de séduction irakienne pour attirer les investisseurs libanais

Loin du chaos et des bombes de Bagdad, le chargé d’affaires de l’ambassade irakienne au Liban, Tahsin Alwan, a mené hier une opération de séduction à la CCIAB afin de redonner envie aux Libanais d’investir en Irak. Il a longuement rappelé les relations spéciales entre les deux pays et l’importante présence libanaise en Irak. En chiffres, l’Irak était en tête de liste des exportations libanaises en 2004 avec une part de 16 % du total, avant de chuter à 9,5 % en 2005. M. Alwan a ainsi souligné l’effort déployé par les gouvernements des deux pays afin de ressusciter certains accords de coopération délaissés, tels qu’un accord signé en 1999 et un autre signé en 2002 sur la création d’une zone de libre-échange. Mais cela ne suffira sans doute pas à motiver les investisseurs libanais, échaudés par l’expérience amère de certains de leurs compatriotes. Des centaines de Libanais installés en Irak au début des années 90 ont ainsi vu leurs projets s’écrouler pendant l’embargo. Ceux qui fournissaient le régime de Saddam Hussein réclament encore aux autorités de Bagdad près de 75 millions de dollars. Ces ayants droit ont maintes fois appelé le gouvernement libanais à intervenir, mais l’État irakien n’a finalement remboursé, en 15 ans, que 10 % de leurs droits. M. Alwan a néanmoins voulu égayer le tableau. « Le gouvernement Maliki œuvre actuellement à créer un environnement propice aux investissements en essayant d’amender des législations et en étudiant des lois sur des exemptions de taxes », a-t-il souligné. Si Bagdad ne fait plus le plein d’investisseurs libanais et étrangers, d’autres régions irakiennes affichent haut et fort leur désir de voir des investisseurs étrangers opérer chez eux, à l’image de la région autonome du Kurdistan irakien. Selon l’AFP, une nouvelle loi favorisant largement l’investissement étranger, y compris dans le secteur pétrolier, devrait être adoptée cette semaine au Parlement. La loi, libérale et incitative, autoriserait les étrangers à posséder des terres, à rapatrier leurs bénéfices, et offre une exemption d’impôts durant 10 ans. Les sociétés peuvent en outre importer leur matériel sans droit de douane et faire venir du personnel étranger. Tous les domaines sont ouverts à l’investissement étranger, y compris l’industrie pétrolière, alors que dans le reste du pays, ce secteur reste nationalisé. En tout cas, pour attirer en particulier les investisseurs libanais, il faut sans doute commencer par leur faciliter l’octroi du visa. Magali GHOSN
Loin du chaos et des bombes de Bagdad, le chargé d’affaires de l’ambassade irakienne au Liban, Tahsin Alwan, a mené hier une opération de séduction à la CCIAB afin de redonner envie aux Libanais d’investir en Irak. Il a longuement rappelé les relations spéciales entre les deux pays et l’importante présence libanaise en Irak.
En chiffres, l’Irak était en tête de liste des...