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Espagne - Le « oui », au référendum, l’emporterait avec près de 75 % des suffrages exprimés La Catalogne approuve largement son statut d’autonomie élargie

Lors d’un référendum constituant un pari politique crucial pour le gouvernement socialiste espagnol, la Catalogne a largement approuvé hier, à environ 75 % selon un sondage publié à l’issue du scrutin, un nouveau statut d’autonomie élargie. Les électeurs de cette prospère région du nord-est de l’Espagne ont répondu oui, dans une fourchette allant de 74 à 77 %, à ce nouveau statut renforçant l’identité catalane, et ses prérogatives fiscales et administratives, selon un sondage sorti des urnes publié peu après la fin du scrutin à 20h00 heure locale (18h00 GMT). Le taux de participation, estimé entre 45 et 47 %, se révélait toutefois décevant et inférieur aux prévisions des analystes, qui tablaient sur plus de 50 %, le temps estival régnant sur la Catalogne ayant peut-être détourné des urnes une bonne partie des 5,2 millions d’électeurs catalans. Le ministre de l’Industrie et premier secrétaire du Parti socialiste catalan (PSC), José Montilla, s’est immédiatement félicité de ce résultat « clair », tout en soulignant la « formidable déroute » du Parti populaire d’opposition (PP - droite), qui avait appelé à voter non. Les premiers résultats officiels étaient attendus à partir de 21h30 heure locale (19h30 GMT), ainsi que des déclarations du chef du gouvernement espagnol espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, pour qui ce scrutin était jugé crucial. Le leader socialiste s’etait fortement impliqué dans la délicate élaboration d’un compromis sur le texte, puis dans la campagne de ce qui est l’un des dossiers politiques les plus périlleux de son mandat, avec la fin du terrorisme de l’organisation séparatiste basque ETA. Le nouveau statut d’autonomie élargit les compétences fiscales et administratives de la Catalogne, l’une des régions autonomes de l’Espagne avec le Pays basque. Sa première version, approuvée à une écrasante majorité par le Parlement catalan en septembre, avait ensuite été fortement édulcorée par le Parlement espagnol qui avait notamment supprimé le terme « nation » de l’article premier pour qualifier la Catalogne. Le statut a suscité pendant des mois de très vifs débats entre le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE au pouvoir) et l’opposition de droite plus centralisatrice, qui a mis en garde contre le risque d’une « balkanisation » de l’Espagne. Trois partis avaient appelé à voter « oui » : le Parti socialiste catalan (PSC, à la tête du gouvernement régional), les communistes et les Verts d’Iniciativa per Catalunya (ICV, membre de la coalition gouvernementale), et les démocrates-chrétiens de Convergencia i Unio (CiU). Les républicains indépendantistes catalans d’Esquerra Republicana de Catalunya (ERC) avaient appelé à voter « non », de même que le Parti populaire. Les premiers reprochent au nouveau statut de ne pas reconnaître la Catalogne comme « nation » et de ne pas donner une totale autonomie à la région sur les impôts, et sur les ports et aéroports. Le PP estime que le texte accorde trop d’autogestion, notamment fiscale, à la région autonome et qu’il est « anticonstitutionnel ». Le président de Catalogne, Pasqual Maragall, avait estimé hier, avant de déposer son bulletin de vote, qu’il s’agissait « pratiquement du jour le plus important depuis le jour de la Constitution (1978) et du premier statut » catalan (1979), approuvé pendant la transition démocratique qui avait consacré l’État espagnol des 17 communautés autonomes.
Lors d’un référendum constituant un pari politique crucial pour le gouvernement socialiste espagnol, la Catalogne a largement approuvé hier, à environ 75 % selon un sondage publié à l’issue du scrutin, un nouveau statut d’autonomie élargie.
Les électeurs de cette prospère région du nord-est de l’Espagne ont répondu oui, dans une fourchette allant de 74 à 77 %, à ce nouveau...