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Actualités - CHRONOLOGIE

FESTIVAL DE BYBLOS - Variétés françaises en concert inaugural de la saison 2006 Francis Cabrel : le public en redemandait « Encore et encore » !

C’est par les variétés françaises, intemporelles et de qualité, que le Festival de Byblos a entamé, samedi soir, son programme de la saison. Avec ses mots poétiques et ses mélodies connues de tous, le chanteur français Francis Cabrel a fait rêver un public étonnamment large et qui s’est montré ce soir-là très sentimental... Et tout aussi demandeur ! La soirée avait pourtant débuté très calmement. Trop même. Aux cinq ou six premières chansons tirées des derniers albums de « l’auteur-compositeur-interprète à la guitare », le public n’avait pas réagi avec son enthousiasme habituel. Certes, il avait applaudi La cabane du pêcheur, mais Trafic et d’autres morceaux similaires, dans lesquels le chanteur tranquille du sud-ouest de la France dénonce les ravages de la vie urbaine, n’avaient pas vraiment interpellé l’auditoire de ce samedi soir à Byblos. Il a fallu que Francis Cabrel entame ce qu’il a appelé « une berceuse pour endormir les enfants », Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai, pour que, paradoxalement, les gradins sortent enfin de leur torpeur ! Comprenant alors qu’« il faudrait remonter dans le temps » et puiser dans son répertoire romantique pour satisfaire les attentes des Libanais – « au tempérament amoureux », lui aurait-on dit ? ! – Cabrel a, dès lors, enchaîné sur ses plus gros tubes. La guitare en bandoulière et accompagné de ses musiciens (contrebassiste, accordéoniste, batteur, guitariste et bassiste), il a alterné, avec dextérité, les ballades intimistes et les rythmes folks, rock and blues. De L’encre de tes yeux à C’est écrit, en passant par le célèbre Petite Marie – sa « chanson porte-bonheur », nous avait-il confié le matin même du concert, lors d’une rencontre avec la presse –, Andalousie, Sarbacane, Bonne Nouvelle... sans oublier le mythique Encore et encore, le refrain qui a fait se lever la foule d’un même élan ! Ponctuant son spectacle de sympathiques « Merci ktir » et « kifkon ? », et même d’un « yalla » lancé timidement en accordant les cordes de sa guitare, Francis Cabrel a su se rapprocher avec gentillesse, humour et simplicité du public. L’homme tranquille du show-biz français a également réagi avec élégance aux fugaces pépins de sonorisation. Comme à la voix inattendue du muezzin qui s’est élevée en pleine soirée, s’enchevêtrant avec les paroles de ses chansons. Cinq guitares et... un oud ? Passionné d’instruments à cordes, Cabrel – qui est, paraît-il, reparti hier avec un oud dans ses bagages – s’est servi durant le concert de cinq guitares différentes (tantôt acoustiques, tantôt électriques suivant les climats recherchés), dont une en format réduit. Cette dernière s’adaptant parfaitement aux accords folk-country des Yeux bleus pleurant sous la pluie, « une traduction et adaptation personnelle », a-t-il précisé, de Blue Eyes Crying In The Rain de Willy Nelson. En s’autoparodiant, en forçant sur son accent franchouillard en anglais, ou en invitant le public à fredonner des « toudoutoutoudoutou » à la fin de chaque morceau, il a su installer une vraie complicité avec son auditoire. Lequel le réclamera lors de sa sortie par d’impétueux trépignements du talon. Il revient avec le tant attendu Je l’aime à mourir. Là, les couples s’enlacent amoureusement, tandis que quelques groupies énamourées poussent des cris de gorge pour ne pas dire d’égorgées ! Cabrel salue et ressort. Second rappel frénétique, qui le fait revenir avec une « chanson courte », prévient-il. Ce sera Je pense encore à toi. Un vrai moment d’émotion, qu’il fera suivre d’une ballade rythm’n’blue, La dame de Haute-Savoie. La foule euphorique réclame un troisième bis. Généreux, le chanteur revient, avec une dernière ballade nostalgique C’était l’hiver avant de conclure, pour de bon cette fois, avec Un samedi soir sur la terre. Visiblement ému, il lance au public : « C’est un samedi soir à Byblos que je n’oublierai pas. Merci. Vous avez été formidable ! » Vous aussi, M. Cabrel ! Zéna ZALZAL
C’est par les variétés françaises, intemporelles et de qualité, que le Festival de Byblos a entamé, samedi soir, son programme de la saison. Avec ses mots poétiques et ses mélodies connues de tous, le chanteur français Francis Cabrel a fait rêver un public étonnamment large et qui s’est montré ce soir-là très sentimental... Et tout aussi demandeur !
La soirée avait pourtant...