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L’opposition koweïtienne veut en finir avec les « symboles de la corruption »

Les groupes d’opposition koweïtiens, qui ont choisi la lutte contre la corruption comme thème principal de leur campagne électorale, mènent une bataille féroce contre les symboles du pouvoir accusés d’acheter des voix pour tenter de prendre le contrôle du Parlement. C’est la première fois dans l’histoire du pays qu’une campagne électorale est à ce point focalisée sur la corruption, devenue pratiquement le seul sujet de débat lors des meetings électoraux. « Les forces corrompues sont devenues une institution organisée. Elles ont réussi à contrôler les prises de décision au sein du gouvernement. Leur prochain objectif est de gouverner le Koweït et de prendre le contrôle du parlement», dénonce Adnan Abdulsamad, ancien député chiite islamiste et figure de l’opposition. Plusieurs candidats ont par ailleurs désigné nommément des membres de la famille régnante et des ministres de haut rang comme étant des « symboles de corruption », et ont mis en garde contre leur reconduction après les élections législatives du 29 juin. Des candidats de l’opposition ont accusé « des ministres corrompus » et d’autres personnalités influentes de chercher à empêcher qu’ils soient réélus en finançant une campagne d’achat de voix à grande échelle dans plusieurs des 25 circonscriptions. Des fonds énormes auraient été créés pour offrir jusqu’à 3 000 dinars (10 000 dollars) aux électeurs prêts à soutenir certains candidats. « Des éléments corrompus » offrent même 500 dinars (1 700 dollars) aux gens pour qu’ils ne votent pas pour des candidats de l’opposition, assurent-ils. Les Koweïtiens sont de plus en plus engagés dans la lutte contre la corruption et des organisations de la société civile se sont mobilisées pour surveiller les achats de voix dans les circonscriptions. Certains cas ont déjà été rapportés au gouvernement. « Pour la première fois, il y a une confrontation directe entre le peuple du Koweït et des symboles de la corruption », a déclaré Ahmad al-Saadun, figure de longue date de l’opposition, lors d’un meeting cette semaine. Plusieurs candidats ont qualifié cette campagne électorale de « véritable bataille » opposant les forces de la corruption à celles de la démocratie. « Cette bataille contre la corruption ne peut avoir qu’un seul résultat : sa fin. Je ne me retirerai pas tant que nous ne les aurons pas chassés un à un », a promis Saadun, 72 ans, membre du Parlement depuis 1971 et trois fois président de la Chambre. Les accusations de corruption sont devenues monnaie courante dans un pays qui renferme 10 % des réserves mondiales prouvées de pétrole et produit environ 2,5 millions de barils par jour.

Les groupes d’opposition koweïtiens, qui ont choisi la lutte contre la corruption comme thème principal de leur campagne électorale, mènent une bataille féroce contre les symboles du pouvoir accusés d’acheter des voix pour tenter de prendre le contrôle du Parlement. C’est la première fois dans l’histoire du pays qu’une campagne électorale est à ce point focalisée...