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Irak - Le président américain a effectué hier une brève visite surprise Bush à Bagdad pour soutenir Maliki

Le président américain, George W. Bush, a assuré le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, du soutien de Washington, tout en soulignant que l’avenir de l’Irak était entre les mains du nouveau gouvernement, lors d’une visite surprise hier à Bagdad. «J’apprécie que vous reconnaissiez que l’avenir de votre pays est entre vos mains », a déclaré M. Bush aux côtés de M. Maliki à Bagdad, où il est arrivé hier après-midi dans le plus grand secret pour une visite de cinq heures. C’est la première visite de M. Bush en Irak depuis l’automne 2003. « Je suis convaincu que vous allez réussir, si on vous apporte l’aide qui convient », a-t-il ajouté lors d’une vidéoconférence avec des membres de son gouvernement restés à la résidence présidentielle de Camp David. À ce sujet, M. Bush s’est montré ravi du bon tour qu’il venait de jouer à ses collaborateurs. Après avoir dîné lundi soir en compagnie des membres de son « conseil de guerre », il a confié à ses hôtes qu’il « perdait de l’altitude » et qu’il souhaitait lire quelques lignes avant de se coucher. Une fois seul, le président s’est glissé hors de sa villégiature et a embarqué dans un hélicoptère banalisé pour la base aérienne d’Andrews, où il a pris place dans la plus grande discrétion à bord d’Air Force One, destination Bagdad. Seuls les membres les plus proches de son entourage – le vice-président Dick Cheney, le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, la secrétaire d’État Condoleezza Rice et la First Lady Laura Bush – avaient été mis dans le secret. En réponse aux propos de M. Bush, M. Maliki a répliqué que « nous sommes déterminés à réussir et nous devons vaincre le terrorisme avec le soutien et en partenariat avec les États-Unis ». Il a également souligné le caractère multiethnique et multiconfessionnel de son équipe. « La réussite est impérative pour sortir de la crise et vaincre le terrorisme et ceux qui mettent des obstacles au processus politique », a-t-il dit. « Je ne suis pas seulement venu vous rencontrer en personne, je suis aussi venu vous dire que quand l’Amérique donne sa parole, elle la tient », a alors ajouté M. Bush. Ce déplacement, entouré de strictes mesures de sécurité, survient moins d’une semaine après la mort du chef d’el-Qaëda en Irak, Abou Moussab al-Zarqaoui. D’après un sondage, cela a profité à M. Bush dont la cote de popularité est remontée, tandis que les Américains se disent désormais plus optimistes sur le conflit irakien. Selon une étude USA Today/Gallup Poll, M. Bush obtient 38 % d’opinions favorables, un résultat en hausse de 2 points par rapport à une enquête d’opinion réalisée du 1er au 4 juin. La rencontre entre MM. Bush et Maliki, qui était entouré par la majorité de ses ministres, s’est déroulée au siège de l’ambassade américaine dans la Zone verte, le secteur ultraprotégé du centre de Bagdad. Les autorités américaines avaient indiqué initialement que M. Bush, qui est accompagné de quelques proches collaborateurs, devait s’entretenir avec le gouvernement irakien par téléconférence à partir de Camp David. M. Bush souhaitait se rendre en Irak tout de suite après la finalisation du gouvernement de M. Maliki, qui a nommé il y a moins d’une semaine ses ministres de la Défense et de l’Intérieur et son secrétaire d’État à la Sécurité nationale, près de six mois après les législatives. Pour des raisons de sécurité, le gouvernement irakien n’a pas été informé de la visite et M. Maliki ne l’a appris que peu avant d’accueillir M. Bush. Aux États-Unis, le sénateur démocrate Charles Schumer a estimé que M. Bush devait revenir d’Irak avec un « plan pour sortir du bourbier », tandis que son collègue Edward Kennedy souhaitait qu’il prévienne les Irakiens d’un prochain retrait américain. L’ancien candidat démocrate à la présidentielle John Kerry a rappelé, quant à lui, qu’il avait déposé un amendement au budget de la Défense stipulant notamment que les « troupes de combat » devront être redéployées hors d’Irak d’ici à la fin 2006, avec le seul maintien dans le pays de troupes indispensables à la consolidation des forces de sécurité irakiennes. Un vote sur l’amendement Kerry est prévu cette semaine. Par ailleurs, la Chambre des représentants a adopté un collectif budgétaire de près de 94,5 milliards de dollars, dont près de 66 milliards permettront au Pentagone de faire face aux dépenses de la guerre en Irak et en Afghanistan. Le texte devrait être définitivement adopté d’ici à la fin de la semaine grâce à un ultime vote du Sénat. Enfin, sur le terrain, outre l’insurrection, les autorités irakiennes font face à la multiplication des violences confessionnelles. Trente-six personnes ont ainsi été tuées hier, dont 18 dans 5 attentats commis en l’espace de deux heures dans la ville multiethnique et pétrolière de Kirkouk. Les autorités s’apprêtent ainsi à lancer aujourd’hui un plan de sécurité sous le nom de code « En avant ensemble », avec la participation de 40 000 éléments de l’armée américaine et des forces de l’ordre irakiennes, pour sécuriser Bagdad et sa région. Pour ce faire, le ministère irakien de la Défense a annoncé un renforcement du couvre-feu à Bagdad.
Le président américain, George W. Bush, a assuré le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, du soutien de Washington, tout en soulignant que l’avenir de l’Irak était entre les mains du nouveau gouvernement, lors d’une visite surprise hier à Bagdad.
«J’apprécie que vous reconnaissiez que l’avenir de votre pays est entre vos mains », a déclaré M. Bush aux côtés de M....