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EXPOSITION De l’histoire du bijou au bijou-histoire

Fraîche émoulue du Gemmology Institute of America, où elle apprend aussi bien l’histoire du bijou que la structure des pierres et le stylisme de l’ornement, Cherine el-Khazen se lance dans la création de sa propre ligne. C’était il y a dix ans. Dans le Liban des années 90, la mode était encore au bijou conventionnel, précieux et propre sur lui. La seule fantaisie possible s’exprimait dans le bijou ethnique en bronze ancien et or 24 k. C’est le brasier jaune d’un collier en topaze, offert par une tante indienne, qui a déclenché la vocation de la jeune bijoutière. Voilà qui définissait sa vision de l’accessoire, cet indispensable : élégant avec humour, facile à porter sans être en toc, minéral mais chargé d’âme, il chahute une toilette sans se donner de grands airs. C’est décidé, Cherine se spécialise dans le bijou en pierres fines avec des touches de métaux précieux. Avec l’aide de sa mère, Maro, c’est un véritable atelier familial qui s’organise à domicile. Il n’est pas, jusqu’au chauffeur et aux amies de passage, qui n’ait mis sa main à la pâte, enfilant, suggérant, ou livrant les objets à leurs commanditaires. Au début, les colliers étaient de véritables plastrons. Les pierres fines laissaient exploser leurs couleurs au fil de l’inspiration, sans tenir compte du poids qu’elles infligeaient au tour du cou. Désormais, la créatrice s’impose des règles : pas plus de 225 gr à la balance, pour un collier, et un maximum de 500$ au portefeuille. Avec la flambée de l’or, l’argent, plus léger et plus accessible, se fait de plus en plus présent question d’adaptation. La production de Cherine Jewellery explore une nouvelle niche : celle du bijou qui raconte une histoire. Une idée que l’on s’arrache pour les événements de l’été, mariages et galas. Ce bracelet où pendent des « charms », une étoile, un enfant, une colombe, une croix et un cœur séparés de perles et de cristaux multicolores n’est pas un simple bracelet. C’est tout un évangile où l’eau du baptême est un cristal bleu, l’apprentissage du métier de charpentier une perle de bois, la trahison de Judas une perle noire, le sang versé sur la croix un grenat. Rien n’empêche de confier à l’imagination de Cherine sa propre saga, les étapes d’un grand amour, le parcours d’un succès. L’exposition Cherine Jewellery se tient du 13 au 18 juin à la galerie Hadad, rue Sodeco. À ne pas manquer !

Fraîche émoulue du Gemmology Institute of America, où elle apprend aussi bien l’histoire du bijou que la structure des pierres et le stylisme de l’ornement, Cherine el-Khazen se lance dans la création de sa propre ligne. C’était il y a dix ans. Dans le Liban des années 90, la mode était encore au bijou conventionnel, précieux et propre sur lui. La seule fantaisie possible...