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COOPÉRATION Les Émirats refusent toute exigence politique US pour conclure un accord de libre-échange

Les Émirats arabes unis ne sont pas prêts à se soumettre à d’éventuelles exigences politiques américaines pour conclure un accord de libre-échange avec les États-Unis, a affirmé le vice-président émirati, cheikh Mohammad ben Rached al-Maktoum, cité dans la presse samedi. « Les Émirats ne paieront pas le prix politique » d’un éventuel accord commercial avec les États-Unis ou d’autres pays, a déclaré cheikh Mohammad dans un entretien avec le quotidien saoudien Asharq al-Awsat, reproduit par des quotidiens locaux. Il répondait à une question sur des conditions que les États-Unis auraient posées pour signer un accord de libre-échange avec les Émirats, actuellement en négociation, notamment un amendement du code du travail et l’autorisation de former des partis politiques. Durant des pourparlers sur le projet d’accord de libre-échange, des informations de presse ont laissé entendre que Washington avait lié un accord à un amendement du code du travail et à la création d’organisations de travailleurs aux Émirats. Les syndicats sont interdits aux Émirats et le principe d’un salaire minimum est appliqué uniquement aux ressortissants autochtones du riche pays pétrolier du Golfe. Les Émirats comptent plus de 4 millions d’habitants, dont moins de 20 % forment la population autochtone. La main-d’oeuvre se recrute majoritairement parmi les étrangers, notamment les ressortissants asiatiques qui constituent près de la moitié de la population du pays. Des grèves et manifestations organisées par des travailleurs asiatiques réclamant leurs salaires impayés ou de meilleures conditions de vie sont devenues fréquentes à Dubaï, membre de la fédération des Émirats, et des organisations de défense des droits de l’homme font pression sur les autorités émiraties pour qu’elles accordent plus de droits aux travailleurs. Cheikh Mohammad, qui est également Premier ministre des Émirats, a indiqué par ailleurs que régler le déséquilibre démographique dans le pays prendrait du temps et que cette question devrait être attaquée sur deux fronts. D’une part, il faut employer davantage d’Émiratis, a-t-il dit, prédisant l’arrivée sur le marché du travail de quelque 400 000 autochtones durant la prochaine décennie. Aussi, il faudrait restructurer l’économie émiratie, en phase de transition entre une économie traditionnelle basée sur une main-d’œuvre non qualifiée et celle d’une économie fondée sur la technologie. Les Émirats intensifient « les efforts pour préparer et former nos fils et filles, qui formeront une élite » sur laquelle le secteur privé pourra compter, a dit cheikh Mohammad, l’artisan de la transformation de Dubaï en un centre régional d’affaires et de tourisme.
Les Émirats arabes unis ne sont pas prêts à se soumettre à d’éventuelles exigences politiques américaines pour conclure un accord de libre-échange avec les États-Unis, a affirmé le vice-président émirati, cheikh Mohammad ben Rached al-Maktoum, cité dans la presse samedi.
« Les Émirats ne paieront pas le prix politique » d’un éventuel accord commercial avec les États-Unis ou...