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Abbas affirme pouvoir convoquer un référendum sans l’aval du Conseil législatif Le Hamas propose des licenciements massifs pour éviter le naufrage financier

Le Hamas a proposé mercredi soir de licencier près de 11 500 fonctionnaires et d’en envoyer 5 000 autres à la retraite pour éviter le naufrage financier qui menace l’Autorité autonome. Par ailleurs, Mahmoud Abbas a déclaré hier qu’il pouvait convoquer un référendum sans l’approbation du Conseil législatif. Avec le triple handicap du gel de l’aide occidentale, du refus d’Israël de redistribuer les droits de douane et de la pression exercée sur les banques par les États-Unis, Omar Abdel-Razek, ministre palestinien des Finances, n’est pas parvenu à boucler son budget pour l’année prochaine. « Il est impossible de présenter le budget 2006 », et « le siège que nous subissons actuellement exige que nous reconsidérions nos anciennes prévisions », a t-il ainsi déclaré. Il est difficile de prévoir quels seront les revenus de l’État, a encore affirmé le ministre devant les députés, auxquels il a prédit un « désastre financier » si les pressions persistent. Le manque d’argent a ralenti l’activité dans les ministères et obligé de nombreux employés à cesser le travail. Le plan du ministre des Finances vise donc à se passer de ces fonctionnaires qui ne se présentent plus régulièrement au travail. Mais avec un tel objectif, Abdel-Razek risque de s’attirer les foudres du Parlement, qui compte de nombreux cas de ce genre dans ses rangs. Le ministre des Finances a également demandé au Conseil législatif d’approuver la liquidation des derniers actifs détenus par le gouvernement dans le Fonds d’investissement de la Palestine contrôlé par le président Mahmoud Abbas. Ces solutions radicales vont être difficiles à appliquer. Déjà hier, entre 2 000 et 3 000 membres des forces de sécurité palestiniennes ont brisé à coups de pierre des vitres du Parlement palestinien à Gaza en manifestant pour réclamer des salaires. Les manifestants armés ont scandé des slogans appelant le gouvernement du Premier ministre issu du mouvement islamiste Hamas, Ismaïl Haniyeh, à leur verser leur paie. Les manifestants ont également lancé des slogans hostiles au gouvernement. « Est-que vous acceptez que Damas soit la capitale de la Palestine ? Non ! » ont-ils scandé en référence au soutien syrien au mouvement islamiste. Ils ont par ailleurs apporté leur soutien à l’initiative de M. Abbas d’organiser un référendum pour sortir de la crise politique et financière. À ce sujet, et face aux critiques virulentes du Hamas, Abou Mazen a affirmé hier à Tunis qu’il pouvait convoquer un référendum pour sortir de la crise dans les territoires palestiniens sans l’aval du Conseil législatif dominé par le mouvement islamiste. « L’appel à un référendum relève du ressort du président de l’Autorité palestinienne et n’a pas besoin d’être approuvé par le Conseil législatif », a déclaré M. Abbas. Il répondait ainsi à Khaled Mechaal, le chef du bureau politique du Hamas, qui a vivement critiqué le référendum, affirmant qu’il annulerait le résultat des élections remportées par son mouvement en janvier. Sur un autre plan, les deux roquettes artisanales tirées mercredi depuis la bande de Gaza sur la ville de Sderot, dans le sud d’Israël, étaient des roquettes Qassam fabriquées par la branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas, a affirmé une source militaire israélienne.

Le Hamas a proposé mercredi soir de licencier près de 11 500 fonctionnaires et d’en envoyer 5 000 autres à la retraite pour éviter le naufrage financier qui menace l’Autorité autonome. Par ailleurs, Mahmoud Abbas a déclaré hier qu’il pouvait convoquer un référendum sans l’approbation du Conseil législatif.

Avec le triple handicap du gel de l’aide occidentale,...