Le Portugal rêve d’un effet Luiz Felipe Scolari

Le Mexique et le Portugal devraient passer l’obstacle du 1er tour au Mondial 2006 s’ils évitent le piège de la suffisance face aux deux « petits » du groupe D, l’Iran et l’Angola. Le Portugal, marqué par son échec en 2002 avec une décevante élimination au 1er tour de la Coupe du monde asiatique, a, pour relever la tête, décidé de faire appel à un entraîneur champion du monde : le Brésilien Luiz Felipe Scolari, sacré en 2002 à la tête des Auriverde. La greffe, conclue en novembre 2002, a déjà porté ses fruits pour le Portugal, arrivé en finale de son Euro en 2004. En qualifications, les Portugais ont confirmé leur renouveau en terminant invaincus de leur poule. Scolari, qui clamait en 2002 avec le Brésil que, « le deuxième, c’est le premier des derniers », sait toutefois qu’il lui faudra être un peu moins ambitieux avec le Portugal, qui ne va disputer que sa quatrième phase finale de Mondial. « Si on franchit les deux ou trois premières étapes du tournoi, on aura déjà de quoi être fiers », assure le Brésilien. Le Portugal peut compter sur l’expérience de Figo et une jeune classe talentueuse incarnée par Cristiano Ronaldo (Manchester United), Deco (FC Barcelone) pour justifier son statut d’équipe à surveiller. Lavolpe confiant Mais dans cette poule, la tête de série « officielle » est le Mexique, une équipe que Scolari aurait peut-être dirigée s’il n’avait opté pour le Portugal après le Mondial 2002. « Avant de me mettre d’accord avec la Fédération portugaise, j’avais rencontré les dirigeants mexicains à Miami qui me proposaient le poste de sélectionneur. Désormais, c’est un futur adversaire, mais toutes mes connaissances seront très utiles », a ainsi révélé Scolari. C’est finalement l’Argentin Ricardo Lavolpe qui a pris en main la sélection aztèque pour en faire une redoutable équipe qui, lors de la Coupe des confédérations 2005, avait fait une forte impression sur le sol allemand. Le Mexique avait notamment battu le Brésil (1-0) au 1er tour et ne s’était incliné qu’aux tirs au but en demi-finale face à l’Argentine. Ce qui explique la confiance de Lavolpe : « Je ne pense pas qu’on puisse dire que nous avons hérité d’un groupe cauchemardesque. Notre groupe est accessible. » De fait, l’Angola, ancienne colonie portugaise qui va disputer sa première phase finale de Coupe du monde, et l’Iran, qui dispute elle son troisième Mondial, vont avoir fort à faire pour empêcher le Portugal et le Mexique de prendre les deux billets pour les 8es de finale. Mais gare à la suffisance.