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Caméra rapprochée Jim Sheridan, une cause qu’il a dans la peau

En dépit de son audience internationale, le cinéaste est resté profondément fidèle à son Irlande natale. C’est au cours de son séjour à New York qu’un producteur de théâtre de Dublin, Noël Pearson, lui proposa de porter à l’écran la vie de l’artiste et écrivain Christy Brown dans son premier long-métrage, My Left Foot. Sorti en 1989, le film remporta un immense succès qui contribua à relancer le cinéma irlandais et propulser la carrière de Daniel Day-Lewis. Un an plus tard, Sheridan réalise The Field, drame traitant du combat d’un fermier (incarné par Richard Harris) face à des promoteurs immobiliers. En 1993, il retrouve Daniel Day-Lewis pour In the Name of the Father, drame inspiré de la vie de Gerry Conlon et du procès à scandale des «Quatre de Guildford». En 1997, il poursuit sa collaboration avec l’acteur à travers The Boxer, qui relate l’histoire tragique d’un boxeur déchu, sur fond de conflit irlandais. Cinq ans plus tard, il met en scène son cinquième long-métrage, In America (écrit avec ses filles Naomi et Kirsten), qui s’inspire à la fois de la mort tragique de son frère Frankie et de sa découverte de l’Amérique, où il débarqua sans le sou en 1981, avec femme et enfants. À la fois réalisateur et scénariste, Sheridan porte également la casquette de producteur. Les films qu’il produit se veulent aussi engagés et ancrés dans sa culture que ceux qu’il réalise. Il a effectivement assuré la production exécutive de trois films d’inspiration irlandaise: Borstal Boy, consacré à l’écrivain Brendan Behan et réalisé par Peter Sheridan; le drame adolescent de John Carney, La vie à la folie, ainsi que le «docudrame» Bloody Sunday, réalisé par Paul Greengrass. L’année 2006 marque cependant un véritable tournant dans sa carrière. Il lâche son Irlande natale pour se consacrer à la vie du gangster rappeur américain 50 Cent. Si cette incursion dans le monde du biopic lui réussit nettement moins que ces précédentes œuvres, elle présente cependant des thèmes qui lui ont toujours été chers: la fatalité, les minorités sociales, les relations parents-fils et le combat de la vie. Mais soyons honnêtes, derrière la mauvaise prestation de 50 Cent, son corps massif, sa larme à l’œil et le fatras de clichés véhiculés, dur de ne pas se sentir déstabilisé et donc, du coup, de ne pas rater l’intérêt majeur du film. D.D.
En dépit de son audience internationale, le cinéaste est resté profondément fidèle à son Irlande natale. C’est au cours de son séjour à New York qu’un producteur de théâtre de Dublin, Noël Pearson, lui proposa de porter à l’écran la vie de l’artiste et écrivain Christy Brown dans son premier long-métrage, My Left Foot. Sorti en 1989, le film remporta un immense succès qui...