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Irak - Cinquante-trois personnes tuées hier dans une série d’attentats, un diplomate émirati libéré par ses ravisseurs Des « soi-disant victimes » de Saddam sont encore en vie, affirme la défense

Le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, a annoncé hier qu’il imposerait ses candidats aux portefeuilles de la Défense et de l’Intérieur, faute de consensus. Entre-temps, l’armée américaine a déployé quelque 1 500 soldats supplémentaires dans la province sunnite rebelle d’al-Anbar. En outre, 2 témoins de la défense dans le procès de Saddam Hussein ont affirmé que plusieurs des victimes de la répression de Doujaïl étaient toujours en vie, alors que les violences ont fait 53 morts à travers le pays et qu’un diplomate émirati enlevé était libéré par ses ravisseurs. Hier, un témoin déposant dans le procès de Saddam Hussein a affirmé que 23 des 148 personnes condamnées à mort et exécutées pour l’attentat contre le convoi de l’ex-président, à Doujaïl en 1982, étaient en vie. Il a accusé le procureur général, Jaafar al-Moussaoui, de s’être rendu en juillet 2004 dans ce village pour promettre argent et récompenses à ceux qui déposeraient contre l’ancien chef de l’État, en disant qu’il était possible de falsifier des documents pour soutenir l’accusation. Un autre témoin a déclaré que l’une des personnes supposées avoir été exécutées était en vie et avait célébré récemment le mariage de l’un de ses fils. « J’étais l’un des invités », a-t-il dit. M. Moussaoui a nié avoir jamais mis les pieds à Doujaïl, mais la télévision satellitaire al-Arabiya a diffusé un reportage le montrant dans la cité lors d’une cérémonie à la mémoire des « martyrs » du village. L’audience a commencé par des protestations du juge, le Kurde Raouf Rachid Abdel Rahmane, contre le nombre élevé des témoins de la défense. Saddam Hussein est ensuite intervenu pour demander de donner un temps de parole aux témoins de la défense égal à celui des témoins à charge. L’un des témoins, qui affirme que 23 des prétendues victimes sont en vie, a écrit les noms de quatre d’entre elles à la demande du juge. « Elles sont en vie, et elles sont devenues riches et puissantes », a-t-il encore indiqué, disant qu’elles étaient rentrées d’Iran après la chute de l’ancien régime. Un avocat de la défense a enchaîné en disant que si ces 23 personnes étaient vivantes, il convenait alors d’annuler l’ensemble des poursuites dans cette affaire. Taha Yassine Ramadan, ancien vice-président et l’un des 7 coaccusés, a affirmé que « tout le monde à Doujaïl sait, et même moi en prison (je) savais, que le procureur a rencontré des témoins dans le centre de la jeunesse de la ville (...) pour leur suggérer quoi dire ». Le procès doit se poursuivre aujourd’hui. Entre-temps, l’armée américaine a annoncé la venue en renfort, du Koweït, de 1 500 militaires supplémentaires dans la province rebelle sunnite d’al-Anbar, où les corps de 2 pilotes d’un hélicoptère, qui s’y est écrasé le 27 mai, ont été retrouvés. Selon le porte-parole du Pentagone, ces renforts visent à soutenir les efforts des forces américaines et irakiennes pour rétablir l’ordre, et « réduire la capacité d’influence d’el-Qaëda dans ce secteur-clé ». En outre, la Force multinationale a annoncé avoir libéré hier 204 détenus des prisons qu’elle gère en Irak. Durant la journée, la violence a fait 53 morts. Les autorités irakiennes ont en outre reconnu qu’il y a de « sérieux problèmes » à Bassora, après que les Britanniques ont perdu en mai 9 hommes dans le secteur. Les autorités britanniques s’inquiètent également de ce regain de violence. Toutefois, le président américain, George W. Bush, s’est dit confiant dans l’avenir du pays en recevant les lettres de créance du nouvel ambassadeur irakien à Washington. Par ailleurs, Bagdad a annoncé l’arrestation d’un « terroriste » responsable de centaines de décapitations, et ce, lors d’une opération menée lundi dans la capitale. Sur le plan des otages, les ravisseurs d’un diplomate émirati ont libéré ce dernier, a annoncé la télévision satellitaire al-Jazira. Un responsable au ministère émirati des Affaires étrangères a confirmé l’information à l’AFP. Enfin, au niveau politique, le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, a affirmé sur la BBC son intention de nommer cette semaine les ministres de l’Intérieur et de la Défense, une décision attendue pour activer les plans de sécurisation du pays. M. Maliki a dit qu’il imposerait ses candidats faute de consensus entre les diverses factions politiques et religieuses, exerçant ainsi son droit constitutionnel. Il a également assuré que toutes les milices, y compris celles qui sont liées aux partis politiques, seraient désarmées.
Le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, a annoncé hier qu’il imposerait ses candidats aux portefeuilles de la Défense et de l’Intérieur, faute de consensus. Entre-temps, l’armée américaine a déployé quelque 1 500 soldats supplémentaires dans la province sunnite rebelle d’al-Anbar. En outre, 2 témoins de la défense dans le procès de Saddam Hussein ont affirmé que...