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Actualités

« Deux cent sept articles » (1953-1992) de Michel Aboujaoudé

Un ouvrage volumineux, capital (on s’interroge même pourquoi on a tant tardé à entreprendre ce projet, plus impérieux et nécessaire qu’un hommage tardif !) et qui intéressera sans nul doute une grande fraction non seulement de Libanais exclusivement arabophones, mais aussi les lecteurs du monde arabe. Relire les articles de Michel Aboujaoudé (à l’écriture d’une abondance prolifique ), dont la tribune au quotidien du Nahar était une référence politique internationale, est un vrai bain de jouvence et un rai de lumière dans la confusion et le chaos politique actuel. Judicieusement triés et réunis en un seul volume par Michel Haleil (car le nombre d’articles de l’éditorialiste est impressionnant), voilà Deux cent sept articles (et leur historique) de 1953 à 1992 de Michel Aboujaoudé. Préfacé par Ghassan Tuéni, cet ouvrage jette la lumière sur un passé qui n’a pas fini d’éclairer le présent. Beauté de la plume d’un journaliste et d’un chroniqueur hors pair certes, mais aussi percutante analyse politique d’une superbe acuité. Mordants, incisifs, courageux, voire provocateurs sont ces articles dont on ne se lasse pas et qui lèvent bien haut la bannière du Liban. En substance, Ghassan Tuéni dit dans son avant-propos: «Michel Aboujaoudé a fait du Liban, à travers les colonnes de sa tribune, la conscience du monde arabe. Et il s’insurgeait contre le fait de dire que le Liban est un petit pays car ses frontières ont pour horizons ceux du monde arabe. Il a fait du Liban la contestation du pouvoir arabe et c’est une contestation qui dérange toujours comme la voix de la conscience. Mais finalement, quand le gouvernant revient à lui-même, il sait pertinemment bien que la conscience est ce qu’il y a de mieux dans l’âme d’un gouvernant tout comme dans celle d’un journaliste ! » Une voix qu’on retrouve avec plaisir et qu’on découvre, notamment pour les générations montantes, avec un plaisir encore plus vif. Un ouvrage éclairant qui vient de combler la lacune laissée par la disparition d’un des plus brillants journalistes libanais dans le monde arabe. Edgar DAVIDIAN

Un ouvrage volumineux, capital (on s’interroge même pourquoi on a tant tardé à entreprendre ce projet, plus impérieux et nécessaire qu’un hommage tardif !) et qui intéressera sans nul doute une grande fraction non seulement de Libanais exclusivement arabophones, mais aussi les lecteurs du monde arabe. Relire les articles de Michel Aboujaoudé (à l’écriture d’une abondance...