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Actualités - OPINION

Le Liban en danger

Il est regrettable de voir qu’après des années de guerre, puis la tutelle syrienne et enfin les assassinats d’hommes qui ont pour mérite d’avoir défendu la souveraineté et l’indépendance de notre pays, certains Libanais n’ont pas entendu l’appel du 14 mars 2005, celui de l’union de tout un peuple pour un Liban libre. Ces Libanais continuent à mener un faux combat, en marge de la nation. Il est certain que ces Libanais, jadis des oubliés de l’État, risquent d’entraîner le pays dans une nouvelle confrontation. Alors que faire pour ramener certaines brebis égarées au bercail de la nation et bâtir le Liban de l’après-Syrie ? Pour cela, chaque Libanais doit tout d’abord apprendre à ne pas penser en termes de chrétiens et musulmans. Il doit penser en termes de Libanais ayant pour unique pays le Liban. Ensuite, il doit apprendre à faire passer l’intérêt de son pays avant son intérêt personnel et celui de son parti politique, qui est souvent plus confessionnel (la politique du pire) que vraiment politique, pour être au service du peuple et de la nation. Enfin, il doit apprendre à respecter son concitoyen, qu’il soit d’une religion différente ou d’un autre milieu social. Il est inacceptable que, pour des raisons sociales, une communauté puisse se tourner vers un allié étranger pour la sauver de la pauvreté au profit de sa dignité et de sa libre décision. Aujourd’hui, le monde entier a les yeux braqués sur notre petit pays. Alors, montrons-lui de quoi est capable un grand peuple ; un peuple longtemps soumis à la volonté des grandes puissances et sacrifié durant de longues années sur l’autel des intérêts régionaux et internationaux. Ne tombons pas dans le piège de ceux qui veulent entraîner dans leur chute ce Liban, qui jadis pouvaient croire être leur et qui, pour se venger de le voir leur échapper, cherchent à raviver l’idée que le Liban ne peut pas se gouverner seul à cause de son tissu multiconfessionnel. À ceux-là, il faut répondre que le Liban n’existe que par sa diversité confessionnelle. Profitons du vent nouveau qui souffle sur notre pays pour bâtir un État de droit, avec pour seule identité l’identité libanaise. Carlos ACHKAR
Il est regrettable de voir qu’après des années de guerre, puis la tutelle syrienne et enfin les assassinats d’hommes qui ont pour mérite d’avoir défendu la souveraineté et l’indépendance de notre pays, certains Libanais n’ont pas entendu l’appel du 14 mars 2005, celui de l’union de tout un peuple pour un Liban libre.
Ces Libanais continuent à mener un faux combat, en marge...