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Tennis - Coup d’envoi demain des Internationaux de France Un big-bang en perspective entre Federer et Nadal à Roland-Garros

En plein boom, la rivalité tennistique entre Roger Federer et Rafael Nadal promet, chez les messieurs, un des Roland-Garros les plus excitants de ces dix dernières années. Le duel à distance entre le monarque suisse et son dauphin espagnol va, à partir de dimanche, constituer la trame du grand chelem parisien avant de déboucher, peut-être, sur la finale dont on rêve dans tous les club-houses. Même si à Paris, les prédictions ont tendance à valser plus sec qu’ailleurs, l’hypothèse du big-bang est parfaitement plausible : Nadal, le tenant du titre, arrive avec une incroyable série de neuf tournois et cinquante-trois victoires de suite sur terre battue (record de Guillermo Vilas égalé), où il n’a plus perdu depuis le 8 avril 2005. Federer débarque, lui, en ayant atteint la finale de tous les tournois (13) qu’il a disputés depuis sa défaite contre Nadal en demi-finales à Roland-Garros 2005 et n’a, de son propre aveu, jamais aussi bien joué sur terre battue. Leur duel est en passe de devenir un classique, comme le furent en leur temps les Borg-McEnroe, Becker-Edberg ou Sampras-Agassi. Après avoir passé 2005 à s’éviter (deux face-à-face seulement), les deux hommes se sont déjà affrontés trois fois cette année, en finale de Dubaï (dur), Monte-Carlo et Rome, dans des parties de toute beauté. Les trois fois, Nadal, qui fêtera ses 20 ans le 3 juin, l’a emporté. Mais, depuis son échec assez net en demi-finales l’an passé à Paris, Federer a progressé à chacune de leurs rencontres sur terre battue, jusqu’à s’offrir deux balles de tournoi à Rome. Le vide est fait Même si Nadal reste le favori fatal de la quinzaine, le Suisse de 24 ans jouit pour la première fois du statut de challenger officiel à Paris. L’espoir d’une finale entre les deux hommes est en effet conforté par le vide sidéral qu’ils ont creusé par rapport au reste du circuit. En temps normal, Roland-Garros est le tournoi qui connaît le plus grand nombre de prétendants, puisque les meilleurs joueurs du monde y cohabitent avec les meilleurs spécialistes de la surface. L’écrasante domination de Nadal, conjuguée à la maturité grandissante de Federer sur terre, laisse cette année peu de place à la concurrence. Derrière le phénomène Nadal, la colonie espagnole et sud-américaine, qui n’a laissé échapper aucun titre à Paris depuis le début du siècle, souffre ainsi d’un effritement général. Les illustres anciens sont blessés (Kuerten), déprimés (Coria), loin de leur meilleur niveau (Gaudio, Ferrero, Moya) ou à la retraite (Costa) et la nouvelle vague (Acasuso, Almagro, Ferrer) paraît encore trop tendre. En quête d’histoire Les autres candidats potentiels, grands fauves (Davydenko, Safin, Roddick, Hewitt) ou jeunes loups (Gasquet, Baghdatis), se sont montrés tellement peu inspirés avant Roland-Garros qu’ils ne semblent pas en mesure de venir troubler la hiérarchie cette année. Du coup, seuls le polyvalent argentin David Nalbandian, un des très rares à présenter un bilan positif contre Federer, et l’Espagnol Tommy Robredo, vainqueur à Hambourg, présentent un profil de troisième homme. Mais le rêve d’une finale d’anthologie et de style, entre l’attaquant suisse et le défenseur majorquin, tient la corde. Pour Federer, l’apothéose est au bout : s’il décroche le dernier grand chelem qui manque à sa collection, il deviendrait le premier joueur de l’ère Open à réaliser le « faux » grand chelem, qui consiste à remporter quatre majeurs d’affilée mais pas sur une année calendaire. Un exploit que seuls deux joueurs ont réussi, Donald Budge en 1938 et Rod Laver en 1962 et 1969. Nadal, lui, n’a qu’à franchir le premier tour face au Suédois Robin Soderling, pour dépasser Guillermo Vilas au nombre de matches remportés de rang sur terre battue et rentrer dans les livres d’histoire.

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