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Les femmes volent la vedette aux hommes sur la Croisette

Que ce soit devant ou derrière la caméra, les femmes volent la vedette cette année sur la Croisette, faisant de l’ombre à leurs collègues masculins grâce à la puissance de leurs interprétations et la force de leurs mises en scène. En première ligne, on retrouve Volver, un hommage du cinéaste Pedro Almodovar à toutes les femmes et en particulier à sa mère, dans lequel les hommes sont cantonnés à des rôles secondaires. « Tout dans le film est inspiré par les femmes qui m’ont entouré dans mon enfance. Il s’agissait vraiment de femmes de tête qui ont dû faire face à d’énormes problèmes dans leur vie », a commenté le cinéaste. Porté par l’interprétation magistrale de Penelope Cruz, dont le mari « disparaît » 15 minutes après le début du film, Volver est l’un des favoris pour la Palme d’or. « Ce film n’est pas féministe, mais féminin. C’est une ode aux femmes, à la terre, aux mères... », estime une de ses interprètes, Blanco Portillo. Le Festival a été également marqué par d’autres performances d’actrices : la Britannique Kate Dickie incarne avec brio une femme au passé tragique dans Red Road, premier film de la Britannique Andrea Arnold, présenté en compétition. Andrea Arnold, dont un court-métrage a été couronné par un Oscar il y a quelques années, s’est d’ailleurs étonnée qu’il n’y ait pas davantage de femmes réalisatrices, sans pouvoir s’expliquer pourquoi. Les jurys cannois, qui ont curieusement tendance à ne pas couronner les favoris évidents, pourraient très bien récompenser son thriller parmi les 20 films en lice pour la Palme d’or. Tout comme Andrea Arnold, le Chinois Lou Ye a choisi une femme, la belle Hao Lei, pour jouer le rôle principal de sa poignante histoire d’amour, avec pour toile de fond les événements tragiques de Tiananmen. Elle est époustouflante dans le portrait intime d’une jeune étudiante qui explore les frontières de sa toute nouvelle liberté et de sa sexualité, se sortant élégamment des nombreuses scènes de sexe qui ont apparemment troublé les censeurs chinois, au même rang que la tonalité politique du film. Le film Le vent se lève de Ken Loach rend également justice aux femmes : Orla Fitzgerald, qui joue Sinead, affirme avoir effectué beaucoup de recherches sur le rôle des femmes au début de la lutte de l’Irlande pour son indépendance. La cinéaste américaine Sofia Coppola s’est aussi tournée vers les femmes de l’histoire avec Marie-Antoinette « Sofia Coppola est la seule réalisatrice à raconter des histoires intimes sur les femmes. On peut s’identifier à ses personnages quand on est une jeune fille de mon âge », a déclaré Kirsten Dunst, interprète de la reine de France. La Française Nicole Garcia fait presque figure d’exception avec une distribution essentiellement masculine dans Selon Charlie, qui pour le Hollywood Reporter « pourrait donner à la France sa meilleure chance de décrocher une Palme depuis des années ».

Que ce soit devant ou derrière la caméra, les femmes volent la vedette cette année sur la Croisette, faisant de l’ombre à leurs collègues masculins grâce à la puissance de leurs interprétations et la force de leurs mises en scène.
En première ligne, on retrouve Volver, un hommage du cinéaste Pedro Almodovar à toutes les femmes et en particulier à sa mère, dans lequel...