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Actualités - CHRONOLOGIE

Amour, santé, modération : la recette cubaine pour vivre un siècle et plus...

Ils ont le visage creusé de véritables sillons, le pas petit et lent, les yeux blanchis par l’âge. Mais les – très - anciens de Cuba, ceux qui ont plus d’un siècle derrière eux, jouissent de chaque minute de la vie, sans rien lui demander d’autre que de la tendresse, des raisons de continuer à vivre et...la santé, bien sûr. « Ici, il y a plus de mille ans réunis », glisse avec malice Carmen Brito, 100 ans, une des huit centenaires, appuyés qui sur sa canne, qui sur son déambulateur, qui au bras d’un proche, venus pour le Congrès international de la longévité heureuse, conclu ce vendredi. Fumer, le pire poison du monde Très vif malgré ses 76 ans, le Dr Eugenio Selman-Housein, médecin chef de l’équipe médicale du chef de l’État, Fidel Castro – octogénaire le 13 août prochain – préside l’Association médicale des Caraïbes (Ameca) et le Club des 120 ans. La formule, dit-il, réside en cinq points : raisons, motivations pour vivre; bonne santé; faire de l’exercice ; s’enrichir et se relaxer par la culture, et vivre dans un environnement sain. « Cuba est un pays idéal pour atteindre 120 ans. Notre concept est qu’on peut arriver à cet âge avec des activités épanouissantes, sans grands efforts ni sacrifices », dit-il. L’amour, une neccessité Le sexe, le « p’tit verre » – encore mieux si c’est du vin rouge – et une côte de porc de temps à autre – choses vouées au pilori par les fondamentalistes de la diétique – sont les bienvenus à son club. Mais « fumer, c’est le pire poison du monde », souligne-t-il. « Le plus merveilleux sur terre, c’est l’homme. Et il y a une chose qui contrôle cette merveille: le cerveau. Le corps humain peut supporter un écart un jour. Mais les extrêmes sont néfastes, par excès ou par défaut. Tout dans la vie est question de modération », préconise le Dr Selman-Housein. Jovial, ce médecin avertit que la « motivation », la raison de vivre est fondamentale: « Si on déprime, toutes les défenses tombent. » Et pour lui, l’amour est roi des motivations. Caridad Leon, 102 ans, en convient résolument: « Moi, tout le monde m’aime beaucoup. Je vis seule, mais on vient me rendre visite. J’aime me promener, et bien que je ne danse plus comme avant, avec mon éventail et tout le rythme, je fais quand même mes quelques petits pas de salsa », confie-t-elle dans un filet de voix. Né en 1900, Ignacio Cubilla est un « héritier » de la longévité. Son père est mort à 115 ans, sa mère à 109. Malgré quelques problèmes de vue, il joue aux dominos et ne rate aucun match de base-ball à la télévision. Et au passage, vue basse ou non, il n’hésite pas à lancer son compliment au passage de jolies jeunes filles, assure-t-il.
Ils ont le visage creusé de véritables sillons, le pas petit et lent, les yeux blanchis par l’âge. Mais les – très - anciens de Cuba, ceux qui ont plus d’un siècle derrière eux, jouissent de chaque minute de la vie, sans rien lui demander d’autre que de la tendresse, des raisons de continuer à vivre et...la santé, bien sûr. « Ici, il y a plus de mille ans réunis »,...