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Actualités - RENCONTRE

RENCONTRE Paolo Vergari et Philippe el-Hage ont donné deux concerts pour deux pianos à Beyrouth Dialogue musical sur improvisations libres

C’est la rencontre d’un jeune talent libanais et d’un pianiste italien chevronné. Philippe el-Hage et Paolo Vergari se sont trouvé, outre leur passion commune pour le clavier, un terrain d’entente idéal au dialogue des cultures : les improvisations musicales pour deux pianos. Né à Byblos, Philippe el-Hage réside actuellement à Paris où, après avoir effectué un cycle de fin d’études de piano classique au Conservatoire de Boulogne-Billancourt, il s’est inscrit au Conservatoire de Rueil où il a obtenu en 2004 un premier prix de piano. Il a également suivi une formation de jazz au conservatoire Gabriel Fauré. Paolo Vergari possède un pied-à-terre à Florence, où il pose ses pénates entre deux avions, entre deux concerts. Issu d’un milieu modeste, c’est presque par hasard qu’il a plongé dans la musique. Sa maman, très intuitive, a remarqué que le petit Paolo appréciait particulièrement les cours de flûte à l’école. C’est donc sur le tard, à 14 ans, qu’il commence les cours de piano, qu’il poursuit à 16 ans par un apprentissage au conservatoire. « Je me suis retrouvé dans la musique, indique le pianiste, qui y voit le meilleur moyen d’expression qui soit. Il transcende les barrières géographiques, sociales ou culturelles. Il rapproche les hommes et adoucit les mœurs. » Mais c’est sans doute la sensibilité particulière que l’on peut exprimer à travers le piano qu’il affectionne particulièrement. Vergari possède à son actif plusieurs enregistrements, dont le plus récent est un double CD des 40 études de perfectionnement de G. Tagliapietra. Cette réalisation inédite, qui a été considérée par la critique comme l’une des plus importantes de ces dernières années, s’inscrit dans un projet dont Vergari est la cheville ouvrière : faire connaître et faire aimer la musique des compositeurs italiens du début du XXe siècle. Le premier contact entre Vergari et el-Hage s’est fait lors d’un congrès international sur la musique, qui se tenait en Italie. De fil en aiguille, les deux pianistes se sont découvert des affinités pour certains compositeurs. Ils se rendent visite dans leurs villes respectives. Font des exercices sur clavier. Des expérimentations. De là à les partager avec un public il n’y a qu’un pas. Qu’ils ont franchi à Beyrouth. Une première fois, il y a une semaine, lors d’un concert privé à l’ambassade d’Italie, à l’invitation de l’Institut culturel italien. Au programme : Mozart, Rachmaninov et des improvisations sur des thèmes d’Ennio Morricone. Le deuxième concert a eu lieu hier soir, à l’amphithéâtre Aboukhater de l’USJ, à l’invitation de l’association Idéal Musical. Point fort de la soirée : les improvisations sur des thèmes de musique libanaise . « Nos improvisations représentent un espace de liberté et de créativité, note Philippe el-Hage. C’est une sorte d’échange musical qui se fait sur scène, où chacun de nous propose un thème à l’autre, qui développe à son tour cette idée. Je suis très heureux de partager ce moment de musique avec le public libanais en compagnie de Paolo Vergari, ce grand pianiste avec qui j’ai développé une complicité non seulement musicale, mais également sur le plan humain. » Un dialogue musical qu’ils espèrent pouvoir partager avec le public proche-oriental ou tout autre auditoire non saturé de musique occidentale. Afin d’établir un pont musical entre les cultures. M.G.H.
C’est la rencontre d’un jeune talent libanais et d’un pianiste italien chevronné. Philippe el-Hage et Paolo Vergari se sont trouvé, outre leur passion commune pour le clavier, un terrain d’entente idéal au dialogue des cultures : les improvisations musicales pour deux pianos.
Né à Byblos, Philippe el-Hage réside actuellement à Paris où, après avoir effectué un...