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Les lecteurs ont voix au chapitre

Encore des mots Il y a plus d’un an que je suis rentré à Beyrouth pour participer au printemps de mars. Nous avons tous marché alors, main dans la main, vers la place de la Liberté en scandant rageusement : « Indépendance ! » Pour l’une des rares fois, j’éprouvais quelque d’espoir de retourner un jour dans mon pays. Un an plus tard, on entend parler d’un possible retour des forces extérieures, d’une augmentation de la TVA, d’une flambée des prix due à la hausse des cours du pétrole. Notre peuple lutte déjà pour survivre ; qu’en serait-il après l’inflation ? En réponse à cette crise majeure, certains politiciens sont encore occupés à travailler leur image de marque, désormais associée à une des couleurs de l’arc-en-ciel, devenu déplaisant à contempler. Il est triste de constater que l’énergie d’un peuple a été entièrement détournée vers la politique et non vers le développement. Il est triste de voir tout ce monde braqué devant le poste de télévision pour suivre les derniers échos politiques du « qui a vu qui ». Il y a tout lieu de se demander si la stratégie des opposants ne consisterait pas à nous diviser pour nous affaiblir et nous dominer à nouveau. Nos politiciens doivent commencer à prendre des mesures constructives, des actions palpables sur les plans économique et social pour assainir la vie de ces quatre millions, encore habitants de ce pays. Laissons la politique aux politiciens. Toutefois, je leur demande de nous trouver des solutions pour assainir la vie au Liban car je voudrais un jour rejoindre mon pays la tête haute, sans avoir à écouter des « paroles, paroles, paroles… » Ziad JUREIDINI La pétition du million Il y a quelque temps, une mobilisation presque générale de tous les médias et partis politiques avait été décrétée pour lancer « la pétition du million » avec preuves à l’appui, conférences de presse, photos, banderoles et tout le nécessaire publicitaire. Certains y avaient cru. Où est-elle, cette pétition, et qu’ont fait ses « promoteurs », à part exciter un peuple pour rien ? Comment les Libanais ont-ils pu croire à cette mascarade ? De grâce, pour une fois que nous (le peuple) avions les moyens de faire quelque chose pour ce pays, faites-le bien, messieurs les responsables du jour (pas ceux d’avant), ne leurrez plus vos concitoyens, laissez-les vivre en paix et lavez votre linge sale tout seuls. Ce n’est pas de cette façon que vous pourriez avoir de la popularité. Fouad A. SALHA Grippe libanaise Je suis fatiguée de lire tous les jours des insultes. Une chose est sûre : j’ai des problèmes financiers et je ne sais comment arriver à tous ceux qui se vantent du titre de bienfaiteur. Ni déloger Émile Lahoud ni réussir le dialogue ne ramènera la vie à mon Liban. La question est : « Comment payer 15 000$ de scolarité avec un salaire de 400$ par mois ? ». Surtout quand le choix des écoles est limité car mes enfants ne savent pas lire l’arabe, et l’aîné est étudiant en 1re année d’architecture à l’ALBA. Je voudrais bien qu’il puisse suivre les cours à l’Université libanaise, mais nous n’appartenons à aucun cercle politique. L’année prochaine, je ne pourrai pas payer la scolarité. J’ai opté pour la seule solution qui se présente : partir, écouter de loin les déclarations de nos hommes politiques et essayer d’en faire un recueil. Tous ces politiciens nous font honte, et aucun ne peut se vanter d’être patriote. Ils ignorent le sens du patriotisme. Je regrette d’avoir cru au Liban et d’être revenue après vingt ans en Côte d’Ivoire. Mes économies sont à sec maintenant. Je vous ai crus une fois, messieurs, et je sais maintenant me protéger contre le virus de la grippe libanaise. Jihane HADDAD Bref rappel Suite à l’article paru dans L’Orient-Le Jour en date du 15 avril, j’aimerais éclaircir à l’attention de M. Boyadjian quelques points concernant ses déclarations. La communauté arménienne, ayant toujours milité pour l’entente et la paix, est demeurée engagée aux côtés des Libanais à travers ses représentants au sein du gouvernement. Le dialogue a été engagé entre toutes les fractions, visant à sauvegarder l’unité et la coexistence dans le pays après des années d’occupation. Notre communauté s’y associe activement. Nous partageons, M. Boyadjian, votre angoisse, qui n’est autre que le reflet du ras-le-bol de tous les Libanais. Le chemin sera un peu long pour atteindre notre objectif commun, mais avec un peu de patience et de persévérance, nous réaliserons nos aspirations. Hilda DADOURIAN Fermé le dimanche Le bureau des postes du centre-ville était, avant la guerre et même durant les événements (malgré le danger), ouvert le dimanche au public qui pouvait accéder aux boîtes postales pour retirer son courrier. Depuis, ce bureau est fermé le dimanche. Une grande partie de la population habite aujourd’hui en montagne et vaque à ses activités professionnelles, en semaine, en montagne ou dans la banlieue de Beyrouth. Comment dès lors profiter d’une boîte postale si, le dimanche, le bureau est fermé ? Ne peut-on pas reconfigurer l’espace des boîtes postales pour qu’elles soient accessibles au public comme autrefois, sans affecter la sécurité des lieux ? Michel KAIKATI NDLR Dans le nombreux courrier que nous recevons quotidiennement, certaines lettres comportent des passages qui seraient difficilement publiables. Pour cette raison, et aussi afin de faire paraître le plus grand nombre possible de lettres, le journal se réserve le droit de n’en reproduire que les parties les plus significatives et d’en rectifier certains termes désobligeants. En outre, chaque missive doit comporter la signature (nom et prénom) de son auteur. Les lecteurs, nous en sommes certains, le comprendront, ce dont nous les remercions par avance.
Encore des mots

Il y a plus d’un an que je suis rentré à Beyrouth pour participer au printemps de mars. Nous avons tous marché alors, main dans la main, vers la place de la Liberté en scandant rageusement : « Indépendance ! » Pour l’une des rares fois, j’éprouvais quelque d’espoir de retourner un jour dans mon pays.
Un an plus tard, on entend parler d’un possible retour des...