Catastrophe - Un problème technique est à l’origine de l’accident Un hélicoptère de l’armée libanaise s’abîme dans la Békaa : 4 militaires tués

Un accident tragique a endeuillé hier l’armée libanaise qui a perdu deux officiers aviateurs et deux de ses soldats lorsque leur hélicoptère s’est écrasé sur la colline de Niha, dans la Békaa. Les victimes, les lieutenants Hadi Sadaka (24 ans) et Albert Moussallem (26 ans), l’aspirant Nizar Obeid (41 ans) et l’adjudant Raymond Aziz (35 ans), tous les quatre, membres de l’aviation militaire, ont été retrouvés avec des fractures au crâne et aux membres, ce qui laisse supposer qu’ils se sont probablement jetés de l’hélicoptère avant que ce dernier ne se broie contre les rochers après voir pris feu. L’affaire est d’autant plus dramatique que l’une des victimes, le lieutenant Hadi Sadaka, avait perdu son père en mars 1988, le capitaine Georges Sadaka, dans les mêmes circonstances, lorsque son avion s’est écrasé en mer, au large de la baie de Jounieh. Un communiqué publié par l’armée libanaise explique les circonstances de l’accident qui serait dû, selon les premiers éléments de l’enquête, à un problème technique. L’hélicoptère, qui avait décollé de la base militaire de Rayyak pour une mission d’entraînement au-dessus de la région de Niha-Tamnin al-Fawka, aurait eu une panne en cours de vol qui a provoqué sa chute. Selon le commandement de l’armée, les contacts ont été interrompus avec l’hélicoptère à partir de 10h25. Les équipes de secours, qui ne pouvaient parvenir avec leurs véhicules sur les lieux de l’accident pratiquement inaccessibles, ont dû utiliser les hélicoptères de la base aérienne de Rayyak pour pouvoir repérer l’endroit et localiser les corps. Le commandant de l’armée, Michel Sleimane, s’est rendu sur les lieux après que des unités de l’armée eurent effectué un ratissage de la région. Une enquête a été ordonnée pour déterminer les causes techniques précises de l’accident. Le décès des quatre militaires a provoqué la stupeur générale dans le pays, et surtout dans les régions du Metn et de Zahlé d’où sont originaires les victimes. Dès l’annonce de la nouvelle, le chef de l’État, Émile Lahoud, a contacté le général Michel Sleimane pour lui présenter ses condoléances et s’informer des circonstances de l’accident. Rendant hommage au rôle de l’armée, M. Lahoud a demandé au général Sleimane de transmettre ses condoléances aux parents des victimes. Le chef de l’Assemblée, Nabih Berry, a salué à son tour les quatre martyrs de l’armée, après avoir adressé ses condoléances au commandant en chef de l’armée et aux familles. Le ministre des Affaires étrangères, Faouzi Salloukh, et l’ancien Premier ministre, Najib Mikati, ont également affiché leur consternation et rendu hommage à l’institution militaire. À son tour, le député Saad Hariri a exprimé sa solidarité et sa sympathie avec les familles des victimes ainsi qu’au ministre de la Défense, Élias Murr, et au général Sleimane. Des Cèdres où il rendait visite au chef des FL, l’ambassadeur des États-Unis, Jeffrey Feltman, a présenté, au nom de son gouvernement, ses condoléances au gouvernement libanais, à l’armée et aux familles éplorées.