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Actualités - CHRONOLOGIE

Pétrole L’AIE abaisse nettement sa prévision de demande en 2006

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a revu en nette baisse sa prévision de croissance de la demande en 2006 de pétrole en raison d’une demande américaine freinée en partie par le niveau élevé atteint par les cours. L’AIE ne table plus, dans son rapport mensuel de mai paru hier, que sur une consommation de pétrole de 84,8 millions de barils par jour (+1,5 %), contre une prévision de 85,1 mbj (+1,8 %) il y a un mois. Cette révision est à mettre au compte de températures clémentes au premier trimestre et au niveau élevé des cours du pétrole, toujours perchés à plus de 70 dollars le baril, qui ont eu un impact dans la plupart des régions consommatrices, estime cette agence chargée de conseiller les pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) en matière de sécurité énergétique. Les États-Unis en particulier ont moins consommé que ce que les statistiques provisoires du début de l’année suggéraient, indique l’AIE. Ainsi, en dépit d’une croissance économique de 4,8 % au premier trimestre, soit son plus fort taux depuis plus de deux ans, la demande de pétrole a reculé de 1,4 % par rapport au premier trimestre 2005, « du fait d’une conjugaison de prix élevés des produits raffinés, d’un temps clément et d’une migration vers le gaz naturel », explique-t-elle. La demande mondiale de pétrole devrait progresser de 1,2 mbj, soit plus qu’en 2005 (1 mbj), selon les nouveaux calculs de l’AIE. L’agence dit toutefois s’attendre à un rebond de la demande au deuxième semestre comparativement à l’an dernier, car cette période avait été très affectée par les ouragans du golfe du Mexique. La demande de la Chine, dont la croissance économique tourne toujours à des rythmes entre 9 et 10 % par an, devrait augmenter de 5,3 % en 2006, estime l’AIE. La croissance économique mondiale devrait rester forte en 2006, souligne l’AIE, qui cite la prévision de croissance de 4,9 % du Fonds monétaire international (FMI) : « La vigueur de l’économie va continuer à soutenir la croissance de la demande malgré les cours élevés du pétrole, mais il faut faire preuve de prudence », plaide-t-elle, rappelant que le FMI met lui-même en garde contre le risque que constituent ces cours élevés. Côté offre, l’AIE relève que celle-ci a nettement progressé de 485 000 barils par jour en avril par rapport à mars, pour atteindre 85,1 mbj à l’échelle mondiale. La production des pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a franchi à nouveau à la hausse en avril la barre des 30 mbj, à 30,04 mbj, grâce à l’Irak, qui a produit quelque 2,02 mbj et au Nigeria (2,13 mbj). Les pays non-OPEP devraient accroître leurs offres de 1,2 mbj en 2006, à 51,3 mbj. La demande adressée à l’OPEP devrait s’établir à 29,2 mbj sur l’ensemble de l’année 2006, mais devrait atteindre un pic de 29,7 mbj au 4e trimestre, selon l’AIE. Les stocks disponibles dans les pays de l’OCDE ont diminué de 17 millions de barils en mars par rapport à février et s’établissent à 2,620 milliards de barils, soit 55 jours de consommation. Ils restent supérieurs de 74 millions de barils à leur niveau d’il y a un an. L’AIE relève, en outre, que les cours élevés de l’essence en avril ont entraîné les marges de raffinage à leurs plus hauts niveaux depuis les pics atteints à l’automne 2005 dans la foulée des ouragans qui ont frappé le golfe du Mexique.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a revu en nette baisse sa prévision de croissance de la demande en 2006 de pétrole en raison d’une demande américaine freinée en partie par le niveau élevé atteint par les cours.
L’AIE ne table plus, dans son rapport mensuel de mai paru hier, que sur une consommation de pétrole de 84,8 millions de barils par jour (+1,5 %), contre une...